Pour éviter d'autres débordements, les supporters marseillais ne se déplaceront pas pour PSG - OM

Les supporters marseillais ne feront pas le déplacement à Paris pour le classique PSG - OM (4 octobre). Après les incidents qui ont émaillé le match OL - OM et suite aux décisions disciplinaires de la commission de la LFP (suspension à titre conservatoire des virages du stade Vélodrome pour OM - Angers), les supporters phocéens ont décidé de calmer le jeu. Interrogés par l'AFP, les responsables des "Dodgers" et des "Yankees", deux groupes de supporters importants, ont affirmé que la décision concernait les neuf associations de supporters recensées par l'OM.

Les supporters marseillais se sont vus attribuer 500 places mais ont décidé de ne pas faire le déplacement "dans un souci d'apaisement, pour montrer notre bonne volonté", a déclaré Christian Cataldo, leader des Dodgers, confirmant une information de La Provence. "Les forces de l'ordre vont nous mettre la pression, ça risque de déraper, on ne veut pas exposer nos gens à ça. Il va y avoir une pression monstre, des fouilles au corps, ce n'est plus du plaisir", a-t-il ajouté.

Aucune volonté "d'apaisement" par contre du côté de Michel Tonini, président des Yankees. La première raison de l'absence de déplacement des Marseillais, c'est le prix : "à 60 euros le match, qu'ils se le gardent". "L'argent des Marseillais n'ira pas nourrir le club contrôlé par le Qatar", lance-t-il. La seconde c'est que "la chasse aux Marseillais est ouverte", selon lui. "S'il y a le moindre petit problème, on va se prendre des coups de matraque", pense-t-il. "Pour être sûr d'être tranquille, aucun groupe de supporters n'ira au Parc des Princes. On va pas donner le bâton pour se faire battre", ajoute-t-il.

Par ailleurs, la direction de l'OM a annoncé lundi avoir engagé avec ses supporters "une réflexion sur le principe d'une réforme du mode de commercialisation des places en virages". Depuis les graves incidents lors d'OM –OL le 20 septembre dernier, la Ligue de Football Professionnel met la pression sur les dirigeants marseillais pour que le calme revienne dans les travées du stade Vélodrome.