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Pour l'OL, l'heure est venue d'éteindre l'incendie

Julien Huet

Mis à jour 09/08/2015 à 11:57 GMT+2

LIGUE 1 - Avant même de débuter le championnat ce dimanche contre Lorient, Lyon est soumis à une pression négative. La faute à une préparation complètement ratée.

Alexandre Lacazette et Claudio Beauvue avec Lyon - 2015

Crédit: Panoramic

Des matches amicaux catastrophiques

Une victoire, quatre défaites, deux buts marqués, douze encaissés. La préparation de l'OL a été catastrophique, un bilan alourdi par la défaite subie(2-0) et l'attitude montrée face au PSG lors du Trophée des champions. En interne, des frictions ont éclaté quant à la programmation du menu de reprise : "Avec le recul, on peut expliquer beaucoup de choses par l'accumulation des déplacements, le changement du programme et le fait d'avoir dû affronter deux très belles équipes européennes à une époque où nous n'étions pas prêts", explique ainsi Hubert Fournier. Une façon de jeter la pierre dans le jardin de son président Jean-Michel Aulas qui avait inscrit son équipe aux lucratifs Valais et Emirates Cup. Relativement favorables sur le papier (Lorient, Guingamp, Rennes et Caen), les quatre premières journées s'annoncent déjà déterminantes.
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Olivier Giroud ouvre le score face à Lyon avec Arsenal

Crédit: AFP

Des têtes gonflées

À 20 ans, comment ne pas être perturbé lorsque son salaire triple ou quadruple pour atteindre des chiffres inconcevables pour le commun des mortels? Selon plusieurs échos, les jeunes de l'OL n'ont pas échappé à cette règle, même si Hubert Fournier conteste cette version : "Les joueurs du PSG ont des salaires autrement plus élevés, cela ne les empêche pas de les assumer pleinement. Ce n'est pas une histoire de salaire mais de remise en question."
Il y a un an, les jeunes Lyonnais espéraient simplement pouvoir faire leurs preuves. Aujourd'hui, ils doivent confirmer. Et le staff technique s'évertue à leur expliquer que la tâche sera nécessairement difficile. Le message semble quand même avoir porté ses fruits depuis la double déroute face à Arsenal et au PSG. La semaine d'entraînement a satisfait Hubert Fournier qui a noté "plus d’intensité, plus de cohésion dans l’investissement de chacun".
Au club, on est presque rassuré que les problèmes comportementaux aient éclaté aussi tôt dans la saison : "Mieux vaut avoir des problèmes en juillet qu'en août", signifiaient ainsi Anthony Lopes et Alexandre Lacazette. Seul le temps permettra de dire s'ils ont vraiment été réglés.
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Alexandre Lacazette et Nabil Fekir (Olympique Lyonnais)

Crédit: AFP

Des blessés, toujours des blessés

Depuis quand l'OL n'a-t-il pas débuté une saison avec un effectif au complet? Gueïda Fofana en a repris pour six mois, Clément Grenier pour quatre et Christophe Jallet souffre des adducteurs depuis trop longtemps pour ne pas s'alarmer. Nommé responsable du pôle performance il y a un an, Alexandre Marles ne fait pas l'unanimité dans un club où l'on moque parfois ses certitudes. Son absence lors du mini-stage à Montréal a étonné et ce n'est pas la justification tardive d'un problème familial qui a contribué à lever tous les doutes. Le staff médical ne recueille lui non plus pas l'adhésion totale du groupe.
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Clément Grenier (Lyon) est sorti sur blessure face à Arsenal

Crédit: AFP

Un coach contesté

"On verra si Hubert s'est trompé". Avant le Trophée des Champions, Jean-Michel Aulas avait placé son entraîneur en première ligne en lui reprochant notamment de ne pas avoir assez aligné son équipe-type durant les matchs de préparation. Après une première saison réussie, le technicien semble déjà attendu au tournant.
A Lyon, les coachs passent et le problème demeure : les adjoints se sentent souvent plus "intouchables" que l'entraîneur général. La preuve en a encore été apportée cet été : les contrats de Bruno Genesio et Gérald Baticle ont été prolongés jusqu'en 2019, ceux des préparateurs physiques Dimitri Farbos et Antonin Da Fonseca jusqu'en 2018, quand celui d'Hubert Fournier n'a été étendu que jusqu'en 2017 et que son homme de confiance, Michel Audrain, n'a toujours pas prolongé un bail qui expire au terme de cette saison! Une situation un brin ubuesque qui ne contribue pas à affirmer l'autorité d'Hubert Fournier au sein de son vestiaire.
D'ordinaire très agréable et disponible avec les médias, l'entraîneur de l'OL s'est peu à peu refermé pendant l'été. De là à en faire une cible en cas de poursuite des mauvais résultats? Beaucoup de suiveurs du club rhôdanien ne seraient pas surpris même si Lyon excelle dans l'art de gérer les moments de crise.

Un mercato à rallonge

Début juin, au moment de l'ouverture du marché des transferts, la priorité de l'OL était de recruter un défenseur central. Deux mois plus tard, c'est toujours le cas. L'arrivée d'un milieu de terrain de complément est également ardemment souhaitée par Hubert Fournier depuis le début de la préparation. Comme beaucoup de clubs, l'OL piétine sur le marché des transferts. A en croire Jean-Michel Aulas, les choses vont bientôt se décanter favorablement avec l'arrivée de "deux joueurs de très haut niveau".
La prolongation d'Alexandre Lacazette jusqu'en 2019 va déjà "permettre de baisser les tensions", selon les mots de l'intéressé. "On subissait la situation, on va maintenant pouvoir se focaliser sur le terrain", se réjouit Hubert Fournier qui espère maintenant voir son buteur retrouver son meilleur niveau. Mais il est probable que l'OL ait un temps très restreint pour rôder sa nouvelle équipe-type avant le début de la Ligue des Champions.
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Jean-Michel Aulas et Rafael

Crédit: AFP

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