PSG-ASSE (4-1) – L'antisèche : Ce n'est "que" la L1, mais Paris a apporté la plus belle des réponses

Le PSG a sorti son match le plus abouti de la saison pour répondre aux critiques après son nul face au Real. Saint-Etienne, trop laxiste dans le marquage et les duels, l'a bien aidé. Mais cela ne doit pas faire oublier la grande qualité affichée par la formation de Laurent Blanc, dans tous les secteurs et tous les aspects du jeu. Même face à un bloc bas en première période, les Parisiens ont su trouver des espaces en profondeur grâce à des enchaînements d'une grande précision, à l'image de celui qui a abouti à l'ouverture du score de Kurzawa.

Menés, les Verts ont tenté d'évoluer plus haut en seconde période. Mais en négligeant trop le repli défensif pour ne pas se faire punir en contre-attaque. Et en commettant trop d'erreurs individuelles face à un adversaire de ce niveau. Le duo Ibrahimovic-Cavani, à l'origine et à la conclusion du deuxième et du troisième but du PSG, s'est régalé dans ce contexte favorable où Paris a pu faire éclater sa supériorité au grand jour. Les Parisiens ont aussi mis un point d'honneur à ne jamais se relâcher jusqu'au bout de la rencontre. Le but de Lucas en fin de match en a été la preuve.

Ibrahimovic, Cavani et Di Maria ont été les plus critiqués face au Real. Ils ont parfaitement réagi contre Saint-Etienne, qui n'a jamais pu contenir le mouvement, la vitesse et la technique du trio d'attaque du PSG. Celui de l'entrejeu, Motta-Verratti-Rabiot, a lui aussi grandement contribué à la maîtrise affichée par Paris, comme la charnière Thiago Silva-Marquinhos. Kurzawa a profité de l'une de ses rares titularisations pour signer son premier but et une prestation aboutie, tandis que Trapp a confirmé sa belle forme. Les Verts ont totalement sombré, à l'image de Clerc. Même Perrin, auteurs de quelques sauvetages mais coupable sur le deuxième but, n'a pas échappé au naufrage.

Il faut vraiment chercher, tant l'écart entre les deux équipes a été criant. Saint-Etienne a vaguement une occasion avant l'ouverture du score parisienne sur une frappe d'Eysseric, mais de là à dire que ça aurait changé le scénario du match. L'absence de dernière minute de Javier Pastore a peut-être changé quelque chose aussi. L'Argentin aurait peut-être été titulaire tant il a semblé manquer dans le jeu du PSG face au Real. La réussite du trio Ibra-Di Maria-Cavani dans ce match face à Saint-Etienne ne va pas l'aider à retrouver une place dans le onze parisien.

Au PSG, quand Verratti va, tout va. Le trio offensif du PSG a brillé, mais le petit milieu italien a lui aussi sorti une prestation XXL à l'image de ses 146 ballons joués. Seule ombre au tableau, ce but contre son camp qui restera cependant sans conséquence.

C'est une redite, mais c'est évidemment compliqué de juger les prestations du PSG en Ligue 1, tant l'équipe de Laurent Blanc boxe dans une tout autre catégorie. C'est d'autant plus difficile que Saint-Etienne est passé totalement à côté de son match. Le temps où les Verts posaient des problèmes aux Parisiens, dans le jeu et dans les résultats, est révolu depuis un bon moment déjà. C'est une énième confirmation de l'impression que Paris n'a pas de rival en championnat, et que la Ligue des champions est la seule compétition dans laquelle il est possible d'évaluer ses progrès.

Mais il ne faut pas non plus minimiser la prestation du PSG face aux Verts. Parce que c'est la plus aboutie de Paris depuis le début de la saison. Parce que les Parisiens ne se sont pas arrêtés de jouer après avoir fait le break en début de seconde période, contrairement à leur (mauvaise) habitude en championnat. Parce que le trio Ibra-Cavani-Di Maria a affiché une complémentarité et une efficacité inédites depuis le début de la saison. Cela symbolise cette réponse, la meilleure que le PSG pouvait apporter dans la foulée de sa performance en demi-teinte face au Real.