PSG-Gazélec (2-0), l'antisèche : Le PSG est dans son fauteuil, et il n'est pas près de l'abandonner

La supériorité du PSG sur le Gazélec ne faisait pas de doute. Elle s'est immédiatement traduite sur le terrain, dans tous les secteurs du jeu. Le manque de réalisme de Paris lui a parfois joué des tours dans des situations similaires, mais cela n'a pas été le cas face au promu corse. Le PSG a marqué par deux fois dans les vingt premières minutes, en exploitant parfaitement des erreurs défensives ajacciennes : un manque d'engagement sur un deuxième ballon et une absence au marquage sur un coup de pied arrêté. Face à une équipe du niveau de celle de Laurent Blanc, ça ne pardonne pas.

Passeur décisif à Lille, premier buteur face au Gazélec : Blaise Matuidi est l'homme de ce début de saison au PSG. Thiago Motta, Marco Verratti et Thiago Silva ont été les autres hommes en vue à Paris. L'attaque a été plus décevante, notamment Edinson Cavani, même si Lucas a haussé le niveau en seconde période. Au Gazélec, Clément Maury a signé quelques belles parades en deuxième période, et Alexandre Coeff a eu quelques placements judicieux pour couper des trajectoires. Grégory Pujol a fait ce qu'il a pu en attaque, se procurant même la meilleure occasion corse.

Le Gazélec a eu l'occasion d'égaliser à la sortie du premier quart d'heure avec une tête trop croisée de Pujol. Mais même un but corse à ce moment-là n'aurait probablement pas changé l'issue de ce match. Il y avait trop d'écart entre ces deux équipes, à tous les niveaux.

C'est le nombre de ballons touchés par Marco Verratti face au Gazélec Ajaccio. Mais ce n'est pas un record, à deux ballons près. L'Italien avait eu 158 fois le cuir dans les pieds face à Bastia (2-0), la saison dernière. Déjà face à un club corse, et déjà lors de la 2e journée.

Le PSG leader de la Ligue 1 dès la 2e journée, c'est une nouveauté sous l'ère QSI. Et notamment par rapport aux trois titres de Paris ces trois dernières saisons. Le club de la capitale avait dû attendre la 21e journée pour prendre le pouvoir en 2012-2013, la 10e journée en 2013-2014, et la 30e en 2014-2015. Paris nous avait habitués à des entames plus poussives. Ce n'est pas le cas cette année. La question n'est pas vraiment de savoir si Paris sera champion. Plutôt de savoir s'il sera leader jusqu'au bout, de la 2e à la 38e journée, sans abandonner une seule fois sa première place.

Ce n'est pas facile d'envisager le contraire. Entre Lille et le Gazélec, le PSG a confirmé l'impression d'être en avance sur sa préparation par rapport aux saisons précédentes. L'équipe de Laurent Blanc n'est cependant pas au sommet de sa forme. Elle est encore censée monter en puissance. Et enregistrer les retours de ses deux meilleures individualités dans le secteur offensif, Zlatan Ibrahimovic et Angel Di Maria. Paris est déjà en tête, mais le meilleur reste à venir. Surtout s'il parvient à garder Thiago Motta.

Un peu de difficulté aussi. Si le PSG doit abandonner son fauteuil de leader, c'est peut-être dans les deux prochaines semaines ou jamais. Les Parisiens jouent deux fois d'affilée à l'extérieur. Chez la lanterne rouge, Montpellier, puis à Monaco, l'un des principaux candidats au podium avec Lyon cette saison. Si le club de la capitale est encore en tête du classement après ces deux rendez-vous, l'hypothèse de le voir leader jusqu'au bout prendra quand même pas mal d'épaisseur.