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SRFC - GFCA, l'antisèche : Courbis a débloqué Rennes… mais doit encore exploiter tout son potentiel

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 22/01/2016 à 23:53 GMT+1

LIGUE 1 – Pour sa première sur le banc rennais, Rolland Courbis a vu son équipe renouer avec la victoire à domicile contre Ajaccio (0-1). Mais il n'a pas tout réussi et a encore du pain sur la planche pour concrétiser les ambitions des Bretons, provisoirement troisièmes de la L1.

Rolland Courbis, l'entraîneur de Rennes, lors de son premier match face à Ajaccio.

Crédit: Panoramic

Le jeu : Courbis a plus ou moins réussi son coup

Pour sa grande première, Rolland Courbis a fait des choix forts d'entrée. Exit le 4-2-3-1 de son prédécesseur Philippe Montanier, place à un 4-1-4-1 avec Giovanni Sio sur le côté droit et Ousmane Dembélé – milieu de formation – en pointe. Une révolution tactique dans laquelle, à l'exception de dix premières minutes intéressantes, les Rennais se sont enlisés jusqu'au retour à l'heure de jeu à un 4-2-3-1 plus traditionnel. L'entrée de Grosicki, à vingt minutes de la fin, a en revanche réanimé les ailes rennaises et soumis les Corses à une énorme pression. Trop sur le reculoir dans le dernier quart d'heure, les joueurs de Thierry Laurey ont fini par craquer sur un des rares longs ballons rennais.
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Kamil Grosicki et Ousmane Dembélé avec le Stade Rennais - 2016

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Dembélé impressionne, Ntep trop nerveux

Titulaire à une place surprise d'attaquant de pointe, Ousmane Dembélé a confirmé sa très grande forme actuelle (4 buts et 2 passes sur les neuf derniers matchs) en se montrant dangereux du début à la fin de la rencontre. Le jeune Rennais (18 ans) a multiplié les occasions et a créé beaucoup d'espaces pour les joueurs de côté, Cheick Mbengue en première période et Romain Danzé en seconde.
Au cœur du jeu, Benjamin André s'est encore une fois montré très précieux par son volume de jeu, par la précision de ses passes et son travail défensif (16 ballons gagnés). Mais l'imprécision dans les derniers mètres de Giovanni Sio et la nervosité de Paul-George Ntep, plus remarqué par son mauvais geste non signalé en première période que par ses débordements, ont empêché Rennes de faire la différence plus tôt.
Les Bretons sont également tombés sur un grand Clément Maury. Le gardien corse a brillé sur les rares tirs cadrés rennais que sa défense – Kader Mangane en tête – n'a pu empêcher. Il ne peut rien sur le but. Impeccable en défense pendant 90 minutes, le Gazélec n'a cependant jamais pu rentrer dans la surface rennaise après la 11e minute. La faute à un Larbi qui a complètement disparu après le premier quart d'heure. L'inefficacité de Tshibumbu et le manque de jambes de Zoua ont également fortement pénalisé les Corses.
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Paul-George Ntep avec le Stade Rennais - 2016

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Si Ntep n'avait pas été là…

58e minute : La seconde période est repartie depuis un petit quart d'heure et Rennes peine à reprendre sa domination. Sur un corner mal repoussé par la défense bretonne, Damian Djokovic récupère le ballon à 25 mètres, légèrement sur la gauche de la surface et tente sa chance du gauche. Sa frappe traverse une forêt de jambes et trompe un Benoît Costil complètement masqué par sa défense. Heureusement pour le Stade Rennais, Paul-George Ntep est sur la trajectoire et sauve sur sa ligne. Le Gazélec ne le sait pas encore, mais il vient de laisser passer sa chance.

La stat : 8

Depuis la fête pour inaugurer sa nouvelle appellation, le "Roazhon Park" n'avait pas connu la victoire. Rennes restait sur 8 matches sans victoire sur sa pelouse en L1. Une longue période de disette pour les supporters. Mais la série s'est enfin arrêtée…

Le tweet qui nous a fait sourire

La décla : Rolland Courbis (entraîneur de Rennes)

Sur le match, je ne sais pas sincèrement ce que j'ai pu apporter, si ce n'est être un porte-bonheur. Mais bon, si on m'accorde 1% je suis déjà très content.

La question : Pourquoi Courbis et Rennes ne doivent pas s'emballer

Le Stade Rennais a enfin gagné à domicile. Rien que pour cela, René Ruello, le président breton, doit être content d'avoir changé Philippe Montanier par Rolland Courbis. Rennes se retrouve provisoirement troisième de L1 et a légitiment le droit de parler d'Europe. Mais au-delà du classement, il n'y a pas de raisons de s'emballer après cette première, qui a surtout rappelé que Rennes posséde un joli potentiel mais avait encore beaucoup de pain sur la planche. Dans le jeu, "l'effet Courbis" a ainsi été limité. Il n'y a finalement pas eu de grande révolution. Le nouvel entraîneur rennais a bien sûr tenté un nouveau système au coup d'envoi avec un 4-1-4-1. Ça n'a pas vraiment fonctionné.
Encore trop déséquilibré, le Stade Rennais n'a même pas montré grand-chose. Pendant longtemps, seuls les éclairs individuels de certains de ses joueurs ont fait la différence. Et c'est avec les entrées des remplaçants et le retour à un système plus classique que l'équipe rennaise a mis la pression sur Ajaccio. Courbis le sait. Il a encore du travail devant lui. Mais il le sait aussi : il a de belles armes pour y arriver. Et il est dans une position bien confortable au classement pour s'y atteler.
Glenn CEILLIER et Jean-Baptiste DULUC
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