Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Valbuena sera-t-il sifflé ? Le traitement réservé à d’autres anciens ne pousse guère à l'optimisme

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/09/2015 à 09:50 GMT+2

LIGUE 1 - Avant le choc entre l'OM et l'OL au Vélodrome, Mathieu Valbuena a confié qu'il espérait ne pas être sifflé par son ancien public. Si l'on se penche sur l'histoire plus ou moins récente et l'accueil réservé à d'autres anciens de la maison, difficile d'être optimiste...

Franck Ribéry avec le maillot du Bayern au Vélodrome

Crédit: Panoramic

Papin, le maillot de Bordeaux était de trop

Jean-Pierre Papin est le meilleur joueur de l'histoire de l'OM. Et pourtant, lui aussi, a eu le droit aux sifflets du Vélodrome lorsqu'il y a remis les pieds, avec un autre maillot que celui du club phocéen sur le dos. 1996, JPP revient au pays après un exil de quatre ans. Deux ans à Milan, deux autres au Bayern. Ça commence bien en Italie, ça se termine mal à Munich où le Ballon d'Or 1991 est miné par les pépins physiques.
A 32 ans bien tassés, Papin signe à Bordeaux. Il y réussira d'ailleurs une saison 1996/1997 de qualité (16 buts), mais vivra deux moments douloureux avec l'OM. Un au retour, quand il prend un coup de poing de Gravelaine. A l'aller, le Vélodrome ne l'épargne guère. Des sifflets en guise d'accueil. On peut être élu joueur du siècle par "ses" supporters et en prendre plein la tête.
picture

Jean-Pierre Papin sous le maillot de Bordeaux lors d'un match de Coupe de France contre Marseille

Crédit: AFP

Ribéry, retour glacial

Franck Ribéry n'a passé que deux saisons à l'OM. A l'issue de chacune d'entre elles, il a fait des pieds et des mains pour rejoindre Lyon en 2006, puis le Bayern un an plus tard. Ribéry a eu beau déclamer son amour pour l'OM et tout faire en deux ans pour que Marseille retrouve la lumière, ses éternelles envies d'ailleurs ont fini par lasser. Forcément, quand il revient au Vélodrome en mars 2012 sous le maillot bavarois pour un quart de finale aller de Ligue des champions (victoire des Allemands, 0-2), l'accueil est glacial.
Knysna est passé par là et le milieu offensif des Bleus traîne une image largement écornée de ce côté-ci du Rhin. Le Vélodrome se rappelle aussi que Ribéry s'était dérobé de la séance de tirs au but perdue en finale de la Coupe de France face à Sochaux (2-2, 4 tab à 5). Bref, il joue ce soir-là sous une pluie de sifflets. "J’ai trouvé que l’accueil à Marseille était trop… exagéré. Mais je m’en fiche complètement", conclura-t-il.
picture

FOOTBALL - 2011/2012 - Marseille-Bayern - Azpilicueta - Ribery

Crédit: AFP

Dugarry a le dernier mot

Christophe Dugarry a commencé sa carrière à Bordeaux, s’est relancé pour la Coupe du monde 1998 à Marseille, puis est retourné à Bordeaux. Voici l’histoire en version très accélérée. Si le passage de Bordeaux à Marseille avait été atténué par deux crochets par Milan et Barcelone, l’enchaînement OM-Bordeaux lors de la trêve hivernale de la saison 1999-2000 a laissé plus de traces. Parce que Duga est parti en mauvais termes avec les supporters qui, au lendemain d’une raclée reçue à Saint-Etienne (5-1), avaient fait savoir aux joueurs de l’OM ce qu’ils pensaient de leur(s) prestation(s) au terme d’une première moitié de saison ratée.
Alors Duga, pris à partie ce jour-là, a préféré mettre les voiles et retourner en Gironde. Son retour au Vélodrome trois mois plus tard ? Sous les sifflets, évidemment. Mais savoureux pour lui. Auteur de l’ouverture du score bordelaise (0-2), il s’en était allé dans les filets de Trévisan ouvertement chambrer les supporters. A la Duga, quoi.
picture

Christophe Dugarry marque face à l'OM en 2000

Crédit: AFP

Bell, les bananes et la bêtise

Un des moments les moins glorieux de l'histoire du Vélodrome. Ce 14 avril 1990, Marseille accueille Bordeaux pour ce qui est le choc de la saison. Le mano a mano entre les deux équipes est fantastique. Le contexte est hors norme et l’arrivée de Claude Bez en Cadillac au stade ne fait rien pour apaiser la rivalité exacerbée entre les deux clubs. Dans les cages bordelaises, Joseph-Antoine Bell.
Débarqué à Marseille à 31 ans en 1985, le gardien de but camerounais a filé à Bordeaux pour remplacer Dominique Dropsy à l'été 1989. L'accueil que lui réserve le Vélodrome ce soir-là est détestable. Tout le match, il reçoit des bananes lancées depuis les travées. Un triste et déplorable épisode de l'histoire du Vélodrome. Commentaire de la légende camerounaise : "Il est plus facile de copier la bêtise que l'intelligence". Imparable.
Lucile ALARD, Martin MOSNIER et Maxime DUPUIS
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité