Le PSG est encore tombé et poursuit son mois de décembre cauchemardesque

Ce mois de décembre vire au cauchemar pour le PSG. Après la lourde défaite à Montpellier (3-0) et le nul concédé au Parc face à Nice (2-2), l'équipe d'Unai Emery a subi une nouvelle déconvenue en chutant samedi à Guingamp (2-1). Un troisième match consécutif sans victoire en L1 et une deuxième défaite de rang à l'extérieur qui condamne d'ores et déjà le club de la capitale, toujours troisième à quatre points de Nice, à ne pas terminer champion d'hiver. Un titre honorifique que Paris avait obtenu l'an dernier avec… 19 points d'avance sur Monaco. Une autre époque.

Au Roudourou, ce PSG n'a pas mérité autre chose que ce contraste saisissant. Il a une nouvelle fois étalé ses lacunes défensives du moment, sanctionnées en quatre minutes par des Bretons bien organisés et diaboliques d'efficacité. Yannis Salibur a planté la première banderille en trompant un Alphonse Areola mal inspiré d'une frappe au premier poteau (1-0, 66e). Et Niil de Pauw la deuxième, à la conclusion d'un contre ultra-rapide et parfaitement mené après un corner mal négocié par le PSG (2-0, 70e). Deux tirs cadrés, deux buts : comme ce fut le cas de Montpellier ou de Ludogorets en Ligue des champions, l'EAG ne pouvait pas être plus réaliste contre Paris.

Paris a bien tenté de réagir, mais c'était trop tard. Edinson Cavani a signé sa 17e réalisation de la saison sur un centre de Layvin Kurzawa (2-1, 80e), mais ça n'a pas suffi. Parce que ce PSG manque de beaucoup de choses et notamment de réussite. Cavani a buté trois fois sur Karl-Johan Johnsson (54e, 90e+2, 90e+3) et trouvé la barre (90e) tandis que Jean-Kevin Augustin a vu une tentative sauvée sur sa ligné par Marçal (90e+3). Inefficace derrière, le PSG ne l'a pas été beaucoup plus devant. C'est une tendance qui se confirme.

Mais cette fulgurance de fin de match ne masque pas l'ensemble. Marco Verratti, brillant dans l'entrejeu, a été la seule satisfaction d'un PSG bien terne en Bretagne, à l'image d'un Angel Di Maria moribond. Unai Emery, qui avait encore choisi d'aligner Blaise Matuidi à un poste inhabituel d'ailier gauche, semble sans solution pour relancer cette équipe. L'entraîneur parisien est désormais face à un constat : cela faisait deux ans que le PSG n'avait pas enchaîné trois matches sans victoire en championnat. Et cela ne restera peut-être pas sans conséquence. Car cette fois, Paris est bel et bien en crise.