A Nice, Dante a trouvé (tout) ce qu'il cherchait

Il est comme un poisson dans l'eau. Sur les bords de la Méditerranée, Dante a trouvé le point de chute idéal pour relancer sa carrière avec Nice. Le Brésilien sortait d'une saison relativement anonyme avec Wolfsburg quand il s'est engagé avec les Aiglons dans la dernière ligne droite du mercato estival. Un choix qu'il ne regrette pas. Le Gym, leader de Ligue 1, est la sensation de la saison. Et Dante n'y est pas étranger. Sous les ordres de Lucien Favre, qui l'avait déjà entraîné à Mönchengladbach, l'ancien joueur du Bayern Munich rayonne dans un contexte qui lui convient parfaitement.

Lucien Favre savait ce qu'il voulait en recrutant Dante. Pas seulement parce qu'il connaît ses qualités de défenseur. Aussi parce que l'expérience de Brésilien est précieuse au sein d'une équipe dont la moyenne d'âge, 24 ans et demi, en fait la plus jeune d'Europe. Le challenge avait de quoi plaire au joueur de 33 ans. "J'avais envie d'un nouveau défi, expliquait-il à la veille de PSG-Nice (2-2). L'entraîneur Lucien Favre m'a appelé plusieurs fois, il m'a parlé d'une équipe jeune et talentueuse que je pourrais aider avec mon expérience. Tout cela était un bon scénario pour moi, avec une responsabilité positive."

C'était un argument de poids pour Dante. Après huit saisons passées en Bundesliga, dont quatre au Bayern Munich, le Brésilien n'avait plus grand-chose à prouver en Allemagne. Changer de championnat avec la responsabilité d'encadrer les jeunes de l'effectif niçois lui a offert la perspective de se remettre en question. A ce stade de sa carrière, c'était bénéfique pour lui. "Une fois dans ma zone de confort, j'ai une baisse de concentration, reconnaît-il. Là, je suis un des nouveaux, je dois démontrer aux jeunes qui je suis, et montrer, avec du travail, le vrai Dante en France."

Montrer le "vrai Dante" à la France, c'était aussi l'un des intérêts du challenge niçois. Car le Brésilien n'avait pas laissé un souvenir impérissable lors de son premier séjour dans l'Hexagone. Recruté à la Juventude par Lille en 2004, il n'avait disputé que 12 matches en trois saisons avant de partir à Charleroi, en Belgique. S'il a su se faire un nom en Allemagne, Dante n'a cependant pas oublié son échec en France. Et il compte bien l'effacer. "Oui, j'ai retrouvé la France avec l'esprit un peu revanchard, après un passage pas très réussi, c'était une source de motivation supplémentaire", a-t-il expliqué.

L'adaptation n'a été que plus rapide pour l'international auriverde (13 sélections, 2 buts) après cette première expérience en France. Et le cadre de la Côte d'Azur a aussi facilité les choses pour le Brésilien et sa famille. "Je ne me débrouille pas trop mal en français, ma femme le parle aussi, ce sont des facteurs qui aident, a-t-il reconnu. Et je n'ai pas besoin de dire grand-chose sur la qualité de vie sur la Côte d'Azur, ça change des ciels gris de l'Allemagne (rires). Mes enfants m'ont dit : ‘Papa, tu as intérêt à être bon parce qu'on a envie de rester ici, c'est comme le Brésil’'".

Jusqu'ici, les enfants de Dante n'ont pas grand-chose à reprocher à leur père. Au-delà de son rôle de leader dans l'effectif niçois, le Brésilien est aussi un maillon fort de la formation de Lucien Favre sur le terrain. Le système mis en place par le technicien suisse n'y est pas étranger. Régulièrement aligné au centre de la défense dans un 3-5-2, Dante a retrouvé chez les Aiglons une configuration dans laquelle il a souvent évolué en Allemagne. Et sa culture tactique lui permet de s'adapter facilement quand Nice passe à une défense à quatre d'une rencontre à l'autre, voire même en cours de match.

Déterminant dans le secteur défensif, Dante sait aussi jouer son rôle dans l'animation offensive. Sa qualité de relance dans le jeu court correspond parfaitement au style des Aiglons, mais le Brésilien brille aussi dans le jeu long. Il avait ainsi délivré deux passes décisives en trouvant Alassane Pléa puis Younès Belhanda dans le dos de la défense toulousaine lors de la dernière sortie de Nice à domicile (3-0). Une preuve supplémentaire de l'épanouissement de Dante dans cet environnement niçois qui lui convient si bien.