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ASM-OL (1-3), l'antisèche : Lyon a peut-être changé le cours de son destin

Vincent Bregevin

Mis à jour 19/12/2016 à 08:53 GMT+1

LIGUE 1 - Lyon a signé une performance inattendue et remarquable en allant s'imposer à Monaco dimanche (1-3), dans le choc de la 18e journée. Un succès bénéfique à tous les niveaux : les Lyonnais sont non seulement revenus dans la course à la Ligue des champions, mais ils ont aussi prouvé leurs qualités collectives et mentales dans un duel très tendu. Notre antisèche.

La joie des joueurs de l'OL face à Monaco

Crédit: Panoramic

Le jeu : Complètement fou !

Avant tout, ce Monaco-OL a offert un grand spectacle. Des buts, du jeu, de l'intensité, de la tension, des décisions arbitrales litigieuses, un penalty arrêté, un carton rouge… Ce n'était pas possible de s'ennuyer dans un match où les Gones n'ont pas seulement eu le mérite d'exploiter les espaces laissés par les Monégasques dans l'entrejeu. Si les Lyonnais ont fait la différence collectivement, sur du jeu court et des attaques rapides, ils ont surtout su maîtriser leurs nerfs, contrairement à des Monégasques plombés par l'expulsion stupide de Benjamin Mendy. L'OL est parvenu à garder son calme et son organisation au plus fort de la pression monégasque en seconde période avant de tuer le match sur la fin pour aller chercher un succès mérité.

Les joueurs : On n'arrête plus Valbuena

Mathieu Valbuena a confirmé de manière éclatante sa grande forme du moment. Impliqué sur les trois buts de son équipe, le milieu offensif lyonnais a désormais marqué lors des quatre derniers matches de championnat. Rachid Ghezzal a lui aussi été déterminant avec un but et une passe décisive, avant de faiblir sur la fin. Impérial au milieu, Lucas Tousart a fait oublier le forfait de dernière minute de Maxime Gonalons tandis que Mouctar Diakhaby a été impeccable derrière, tout comme Anthony Lopes dans le but. A Monaco, à part Thomas Lemar, l'ensemble a été globalement décevant. En particulier Radamel Falcao et Valère Germain en attaque, ainsi que Fabinho au milieu et Kamil Glik derrière.
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La joie de Mathieu Valbuena face à Monaco

Crédit: Panoramic

Le facteur X : La main de Tousart était-elle sanctionnable ?

On en revient toujours à l'interprétation de l'arbitre. L'action en cause, c'est une frappe de Valère Germain détournée par Mapou Yanga-Mbiwa sur le bras de Lucas Tousart, qui dévie la trajectoire du ballon à proximité de sa ligne de but. Le milieu lyonnais n'a pas le bras le long du corps et annihile clairement une occasion de but pour l'ASM. Réclamer un penalty, c'est légitime pour les Monégasques. Considérer que la main de Tousart n'est pas intentionnelle, c'est légitime pour les Lyonnais. L'arbitre Ruddy Buquet a tranché en faveur des Gones. A tort ou à raison ? Vous vous ferez votre opinion. Ce qui est certain, c’est que cette décision arbitrale a été le tournant du match. Car un penalty aurait pu permettre à Monaco d'égaliser et cela aurait changé le cours du match.

La stat : 6

Danijel Subasic a fait une grossière erreur sur la fin qui a coûté le troisième but à Monaco. Mais avant cela, le gardien croate avait fait ce qu'il fallait pour maintenir son équipe dans le match. Notamment en arrêtant un penalty d'Alexandre Lacazette. Si l'attaquant lyonnais n'a pas été franchement inspiré sur sa tentative, son échec a quand même confirmé l'incroyable taux de réussite de Subasic dans cet exercice : 66% de penalties sauvés par le gardien monégasque en L1, ça force le respect. Même si ça n'a pas suffi pour l'ASM.

Le tweet qui résume tout

La décla : Leonardo Jardim (entraîneur de Monaco)

Nous avons besoin de travailler encore sur la maturité, l'aspect psychologique.

La question : Pourquoi cette victoire change tout pour Lyon ?

Il y a déjà l'opération comptable. Elle est magnifique pour l'OL, qui ne compte virtuellement plus que deux points de retard sur la troisième place occupée par le PSG en attendant de disputer son match en retard face à Metz. A part en tout début de saison, les Gones n'avaient jamais été aussi proches de leur objectif de départ, qui est de disputer la Ligue des champions. Revenir dans la course à la C1 juste avant la trêve, c'est la meilleure chose qui pouvait arriver aux Lyonnais dans l'optique de la deuxième moitié de saison.
Il y a aussi, peut-être même surtout, la manière. C'est d'abord dans le jeu que l'OL est allé chercher ce succès à Louis II, alors que l'enfer semblait promis aux hommes de Bruno Genesio face à des Monégasques intouchables jusqu'ici dans ce domaine. Sur le Rocher, Lyon a affiché la solidité défensive, la cohésion collective et le réalisme offensif qui lui avaient souvent fait défaut au cours de cette première moitié de saison. Sa performance, face à cet adversaire, est prometteuse pour la suite.
Et au-delà du jeu, il y a eu la tête. Dans l'approche du match et dans les moments tendus de la rencontre, les Lyonnais ont su garder leur calme et rester concentrés sur leur objectif. Le contraste avec des Monégasques rendus nerveux par le scénario de la rencontre a été criant. L'OL a fait preuve d'une maturité qui a fait défaut à Monaco. Sa capacité à gérer le contexte du match est une autre satisfaction. Une de plus pour une victoire qui pourrait bien changer le destin des Gones dans ce championnat.
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