Avant Lille - Lyon : Eder, le bourreau qui ne fait plus mal

L'année internationale vient de se terminer. Et avec son but en finale de l'Euro, Eder restera comme l'un des hommes clefs de 2016. Son coup de canon a mis un terme aux rêves des Bleus et offert au Portugal son premier grand trophée international. Un moment qui a déjà marqué l'histoire. Mais depuis, Eder ne surfe pas vraiment sur la vague. Et c'est un euphémisme. Il accuse même le coup.

Avant de retrouver Lyon, le héros portugais du Stade de France n'a marqué que deux buts toutes compétitions confondues cette saison. Soit deux réalisations en 1177 minutes de temps de jeu entre les matches avec Lille (L1 et 3e tour de qualification en Ligue Europa) et le Portugal. Et encore, l'un de ses deux petits buts a été inscrit sur penalty (face à Nancy). Une seule réalisation dans le jeu en 16 apparitions, c'est peu. Tout comme ses deux frappes converties en 27 tentatives en L1. Surtout quand on a l'étiquette du héros d'une nation. Et de bourreau de celle où on évolue au quotidien.

La majorité des supporters de Lille aurait d'ailleurs sûrement aimé qu'il en garde un peu sous le pied cet été. Réduire Eder à ses buts serait cependant injuste. Ou le signe de la frustration des supporters français encore aigris de l'avoir vu sortir son plus beau costume ce soir du 10 juillet. Sur le terrain, il se bat. Ne lâche rien. Surtout, il est aussi décisif pour les Dogues. Il est ainsi impliqué dans 3 des 4 derniers buts nordistes en L1 (2 buts, 1 passe).

Des statistiques qui rappellent aussi qu'Eder est bien le symbole de l'un des soucis du LOSC cette saison. Cette dépendance est presque inquiétante. Le club nordiste n’a en effet rien d’une terreur offensive. Il n'a ainsi pas trouvé le chemin des filets lors de ses trois de ses quatre dernières sorties en L1. Et comme par hasard, Eder a marqué lors des deux derniers succès lillois. Cela en dit long sur son importance au sein d'un LOSC en plein marasme. Pour permettre à Lille de sortir la tête de l’eau, le Portugais a besoin d'être plus constant. Même si son année 2016 est déjà une réussite.