L'OM retrouve le goût de la victoire contre une bien pâle équipe de Nantes

Dans le match de la peur entre deux monuments du football français en péril, l'OM se devait de s'imposer à domicile pour ne pas sombrer dans la crise. Dans un Vélodrome qui sonnait encore creux, l'OM a su, avec envie, faire le nécessaire, dimanche soir en clôture de la 7e journée, pour s'imposer (2-1) face à des Nantais dont les lacunes, défensives comme offensives, ont une nouvelle fois sauté aux yeux. Bien emmené par son quatuor offensif Gomis-Cabella-Njie-Thauvin, Marseille a donc retrouvé le goût de la victoire pour retrouver une place plus honorable au classement (13e). En revanche, pour le Nantes de René Girard, 18e, rien ne va plus.

Le Vélodrome aux deux tiers vide - et pourtant imprenable en ce début de saison (une victoire et deux nuls avant le match de dimanche soir) - annonçait une soirée sans spectacle, mais, pour le peu de spectateurs présents, il ne fallait pourtant pas arriver en retard. Dès la 2e minute de jeu, Emiliano Sala a ouvert le score sur corner, bénéficiant de la largesse défensive de William Vainqueur, pas présent au marquage.

Mais Marseille a ensuite bien réagi, et Florian Thauvin (6e), Bafétimbi Gomis (10e) puis Clinton Njie (19e) ont été proches d'égaliser. Ce dernier y est finalement parvenu d'un tir rasant (22e), après un une-deux avec Gomis. Très disponible, l'attaquant s'est toutefois manqué seul face Riou avant la pause (37e), et ne permettait pas à l'OM de rentrer au vestiaire avec un avantage qui aurait été mérité.

Revenus avec les mêmes intentions en seconde période, les Marseillais n'ont pas tardé à faire la différence, emmenés par un Gomis décisif. S'il a de nouveau loupé le cadre sur corner (48e), l'attaquant français a ensuite obtenu puis transformé un penalty (53e). Le numéro 9 marseillais est impliqué sur 6 des 7 derniers buts de l'OM en Ligue 1, rien que ça.

Les Nantais ont ensuite poussé pour revenir mais sans jamais vraiment faire vaciller la défense olympienne. D'une frappe surpuissante qui s'est écrasée sur l'équerre adverse (79e), Guillaume Gillet a tout de même fait frémir le Vélodrome. Un nouveau frisson a parcouru les travées lorsque, sur un centre de Thomsen, Doria a contré le ballon du bras (86e), ce qui aurait dû valoir un penalty aux Nantais.

Sentant le vent tourner, Franck Passi a fait entrer Tomas Hubocan en fin de match pour bétonner derrière, et obtenir un très précieux second succès cette saison. Une victoire qui donne un peu d'air aux Phocéens, qui remontent dans le ventre mou de la L1, et laisse Nantes en position de premier relégable. Ce dimanche soir, la crise a belle et bien migré du côté de la Loire-Atlantique.