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Concurrence, philosophie, management : les ratés d'Emery depuis le coup d'envoi de la saison

Glenn Ceillier

Mis à jour 09/12/2016 à 14:39 GMT+1

LIGUE 1 – Alors que son PSG vient de se ridiculiser en L1 contre Montpellier (3-0) et en Ligue des champions face à Ludogorets (2-2), Unai Emery se retrouve en première ligne avant de jouer Nice dimanche. Le technicien du PSG accumule les ratés qui pourraient, à force, lui faire perdre la confiance des dirigeants qatariens.

Unai Emery reste pensif alors que son équipe est menée 0-2 par Toulouse

Crédit: AFP

Le PSG traverse une passe compliquée. Humilié par Montpellier (3-0) la semaine passée en L1, Paris a trouvé le moyen de concéder un nul (2-2) sur sa pelouse contre la modeste équipe de Ludogorets en Ligue des champions. Avec cette nouvelle contre-performance, le PSG a laissé filer la première place de son groupe. Une vraie désillusion.
Avant son choc de dimanche face à Nice, qui possède quatre points d'avance sur les Parisiens en championnat, la forme actuelle du PSG, mais aussi plus globalement son début de saison, pose beaucoup de questions. Au cœur de celles-ci se trouve Unai Emery. S'il n'est pas menacé pour le moment, le successeur de Laurent Blanc ne séduit pas. C'est un euphémisme. Surtout, il commence à accumuler les ratés depuis son arrivée. Et on ne parle pas là du recrutement, où il n'est pas complètement responsable.
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Unai Emery (PSG)

Crédit: AFP

Une concurrence finalement pas loin d'être inexistante

"Je veux une équipe avec de la concurrence. Avoir la possibilité de faire jouer beaucoup de joueurs". Depuis son arrivée, Unai Emery ne cesse de répéter qu'il veut faire jouer la concurrence. Dans les faits, elle est pourtant presque inexistante. Trois exemples l'illustrent. En attaque, où Lucas et Edinson Cavani tournent très peu, Angel Di Maria demeure un titulaire indiscutable alors qu'il enchaîne les prestations sans relief. Mercredi dans un match où il a accumulé les imprécisions, il est même resté sur le terrain jusqu'au bout. En défense, Presnel Kimpembe joue lui beaucoup moins qu'en début de saison, alors que Marquinhos est moins souverain.
Au poste de gardien, c’est la même histoire. Alphonse Areola n'est plus impérial mais Emery ne semble pas parti pour redonner sa chance à Kevin Trapp, pourtant auteur d'un intérim intéressant lors de la blessure de l'ancien gardien de Villarreal. Alors bien sûr, Emery paye les absences liées aux blessures ou le recrutement décevant. Mais aujourd'hui, un constat s'impose et à sauter aux yeux face à Montpellier : le technicien basque n'a pour le moment pas su mettre en place une vraie concurrence dans un effectif qui manque de profondeur.

Une volonté de changer de philosophie qui ne prend pas

Quand il est arrivé, Unai Emery a voulu changer la donne. Notamment le style de jeu. "Si tu as la possession mais que tu ne fais que des passes, les supporters vont s’endormir", a-t-il lancé dans L'Equipe en juillet. Son Paris devait jouer de manière plus directe. Le quadruple champion de France en titre devait moins "ronronner" et se projeter davantage vers l'avant. Mais à l'heure actuelle, on ne sait plus trop sur quel pied danse ce PSG version 2016-2017.
Cela se voit sur le terrain où Paris connait régulièrement des périodes compliquées lors de ses matches, au risque de le payer au prix fort contre des équipes ultra-réalistes. Clairement identifiée sous Laurent Blanc, la philosophie de jeu du PSG d'Emery n'est pas vraiment claire. Et ses joueurs, qui avaient demandé à revenir à un jeu de possession plus importante après quelques semaines, n'ont pas l'air de s'y épanouir.
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Unai Emery

Crédit: Panoramic

Un tâtonnement tactique hasardeux

4-2-3-1 ou 4-3-3 ? Entre le deux, le cœur d'Unai Emery balance. A son arrivée, le technicien basque souhaitait mettre en place un 4-2-3-1, comme il le faisait le plus souvent avec le FC Séville. La blessure de Javier Pastore l'a forcé à revenir à un 4-3-3. Mais sa confiance retrouvée en Hatem Ben Arfa lui a permis de retenter son 4-2-3-1. Aujourd'hui, il oscille entre les deux systèmes. Le souci, c'est qu'il ne parvient pas un stabiliser son dispositif tactique. Et ses protégés semblent manquer de repères, d'automatismes.

Un management douteux avec Ben Arfa

On ne va pas parler ici du cas Angel Di Maria. Unai Emery, qui l'a changé de côté et l'aligne presque à chaque fois, semble tout faire pour permettre à l'Argentin de retrouver son meilleur niveau. Mais l'ancien Madrilène reste décevant. En revanche, l'affaire Hatem Ben Arfa laisse songeur. Emery s'est un peu acharné avec l'ancien Niçois. Il l'a longtemps mis de côté, n'hésitant pas à le remettre à sa place lors des séances d'entraînement. Même dans le groupe, ça n'a pas été très bien compris. Au final, il lui offre un rôle clé depuis quelques matches. A-t-il tenté de marquer son territoire avec un joueur dont il ne voulait pas lors du mercato estival ? Le doute plane. Cette gestion reste une énigme.
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