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"Dans les 5 ans, on gagnera une Coupe d'Europe" : ce qu'il faut retenir de l'interview d'Aulas

Fabien Borne

Mis à jour 03/03/2017 à 11:07 GMT+1

LIGUE 1 - A l'aube du déplacement de l'OL à Bordeaux, ô combien important pour la course à la quatrième place, Jean-Michel Aulas accorde un long entretien à l'Equipe ce vendredi dans lequel il défend notamment sa politique sportive et son modèle économique. Morceaux choisis.

Jean-Michel Aulas

Crédit: AFP

Jean-Michel Aulas est ambitieux, tout le monde le sait. En septembre 2002, alors que son OL venait d'être sacré champion de France quelques semaines plus tôt pour la première fois de son histoire, le président lyonnais faisait une promesse dans les colonnes de l'Equipe : celle de remporter une Coupe d'Europe "d'ici à trois ans". 14 ans plus tard, Lyon n'a toujours pas soulevé de Ligue des Champions, ni de Ligue Europa, mais compte désormais sept titres de champion de France à son palmarès, un nouveau stade flambant neuf (qui lui appartient) et reste sur 20 saisons consécutives en Coupes d'Europe.

Aulas promet (encore) une Coupe d'Europe

"On est le club qui se trompe le moins" se félicite ainsi Jean-Michel Aulas ce vendredi dans les colonnes de l'Equipe, où 14 ans et 6 mois plus tard donc, il a de nouveau fait la promesse de remporter une Coupe d'Europe à moyen terme : "Je ne pense pas qu'on soit prétentieux. Dans les cinq ans, on gagnera une Coupe d'Europe" a-t-il assuré.
Une promesse que le président lyonnais fait quelques jours après l'entrée, à hauteur de 20% et contre 100 millions d'euros, d'investisseurs chinois dans le capital d'OL Groupe. 100 millions d'euros qui serviront notamment à rembourser une partie des crédits contractés par l'OL pour le financement de son stade et de son centre d'entraînement et qui devraient permettre selon Jean-Michel Aulas à l'OL de redevenir compétitif sur le plan national comme continental : "Les résultats sportifs ne sont pas encore au niveau du modèle économique mais c'est parce qu'il date de l'année dernière seulement, et que face à nos 250 millions d'endettement, on n'avait pas trouvé de stabilité avec notre actionnariat. Là (avec les Chinois, ndlr), on vient de la trouver. On a tout ce qu'il faut pour réussir et on ne va pas se gêner."

La déception Nkoulou

Sûr de lui à l'heure de présenter son modèle économique, Jean-Michel Aulas a semblé moins serein au moment d'évoquer "l'échec" de sa politique de recrutement l'été dernier : "C'est faux. Nicolas Nkoulou, qui aurait pu me dire qu'il allait être blessé ?" s'est ainsi tout de suite défendu le président lyonnais. Pour lui, le flop N'Koulou n'est pas à mettre à son actif ou à celui de sa cellule de recrutement. "Tout le monde savait qu'il était blessé ? Probablement. Donc, échec du médecin, au moment de la visite médicale. O.K., d'accord, je l'admets... Mais c'est une erreur de médecin, pas une erreur de recrutement." a-t-il osé, avant de poursuivre sa défense de ses derniers mercatos : "Après, Emanuel Mammana, qui peut dire que c'est un échec ? Rybus est souvent blessé, ce n'est pas une grande réussite, mais c'est aussi parce qu'à gauche, Jérémy Morel fait une très bonne saison. Je veux bien qu'on parle de Memphis Depay : j'ai pris des risques, mais c'est avec mon pognon ! Je veux bien qu'on en discute à la fin de la saison."
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Nicolas Nkoulou

Crédit: Panoramic

Persuadé aussi que Jean-Philippe Mateta réussira à l'OL, lui qui était venu pour jouer les doublures de Lacazette mais n'a finalement jamais eu sa chance pour le moment, Jean-Michel Aulas a résumé sa pensée sur les deux derniers mercatos de son OL en une phrase : "Pour moi, il y a une déception, pas un échec, et c'est Nicolas."

Genesio, toujours l'homme de la situation ?

Souvent moqué par les supporters lyonnais les plus "connectés", Bruno Genesio est un autre sujet qui revient souvent sur la table du président lyonnais. Prenant soin de ne pas garantir sa présence sur le banc de l'OL la saison prochaine, Jean-Michel Aulas a toutefois tenu à le défendre : "Je trouve que les procès d'intention qui sont faits à Bruno Genesio sont injustes, a-t-il ainsi regretté. Il fait un parcours presque sans faute. Sa position est compliquée, face à un bashing systématique : quand il perd, il est critiqué, et quand il gagne, il est rejeté. Moi, je vois ses causeries, ce sont les meilleures que j'ai entendues avec celles de Gérard Houllier. Je vois l'attention et le respect qu'ont les joueurs pour ce qu'il dit. C'est un signe qui ne trompe pas." Et le président rhodanien de donner rendez-vous à ses détracteurs en fin de saison : "Je veux bien qu'on en reparle à la fin de saison. Il aura encore progressé. Il a la meilleure moyenne de points des quatre derniers entraîneurs du club."
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Bruno Genesio (OL) lors du derby

Crédit: Panoramic

6 millions d'euros pour le naming

Enfin, le président lyonnais a aussi évoqué, au détour d'une question sur l'importance d'une qualification régulière pour la Ligue des Champions, le sujet du naming du Parc OL, qui passionne tant les amoureux du club lyonnais. Ces derniers jours, Groupama a confirmé ses discussions avec l'OL pour le naming du Parc OL. L'assureur français, qui a déjà donné son nom au centre d'entraînement et au centre de formation du club lyonnais, est un candidat sérieux. Mais l'OL, par l'intermédiaire de son directeur financier, a indiqué dans les colonnes du Progrès que deux autres sociétés françaises et une chinoise étaient également dans la course. "Le refinancement de notre dette par l'apport des Chinois va diminuer nos frais financiers de 10 millions par an, et il faudra ajouter 6 millions pour le naming" a précisé Aulas ce vendredi, sans en dire plus sur l'identité de l'heureux élu, qui devrait être connu d'ici le 30 juin prochain.
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