FOOTBALL - Un an après son dernier coup d'éclat, Fekir (OL) retrouve Caen avec peu de certitudes

Une frappe pleine de sérénité du gauche, un festival de dribbles sur le côté droit, un missile aux 16 mètres… Le 29 août 2015, Nabil Fékir avait éclaboussé le SM Caen de tout son talent, en inscrivant trois buts sur la pelouse de Michel d'Ornano. L'attaquant lyonnais avait déjà bien entamé une gigantesque ascension pour s'ouvrir les portes de l'équipe de France. Avant de se rompre le ligament croisé, une semaine plus tard, lors de sa première titularisation sous le maillot bleu. Depuis son retour à la compétition en avril, l'ailier n'a évidemment pas retrouvé ses meilleures sensations.

Malgré une préparation et un rythme consistants à l'intersaison, le joueur de 23 ans a encore montré ses limites physiques lors de la 1re journée de Ligue 1 et la large victoire de Lyon à Nancy (0-3). Tant sur le replacement que sur la percussion. Logique. Le temps, chargé d'effacer l'appréhension d'une rechute, n'a pas encore pleinement joué son rôle.

Mais l'enchaînement des matches ne sera pas suffisant. Pour rayonner comme il a pu le faire avant sa blessure, Fékir va aussi devoir retrouver les automatismes qu'il avait noués avec Alexandre Lacazette. En 2014-2015, le duo s'était affirmé comme le plus efficace du Championnat, en cumulant 40 buts et 14 passes décisives. Problème, depuis la blessure du gaucher, l'OL a bien changé. Bruno Génésio, le coach des Gones, a modifié son schéma tactique pour mieux servir son avant-centre.

Face aux Nancéens, l'ailier est resté cantonné sur son côté, sans recouvrer la complémentarité explosive qu'il avait installée avec son compère d'attaque. Pas de quoi perturber Lacazette, auteur d'un triplé au stade Marcel Picot. Et tant que son buteur conservera cette efficacité, l'entraîneur lyonnais n'aura aucune raison de revoir ses plans pour remettre Fékir dans de meilleures dispositions. Celles qu'il avait lors de son dernier coup d'éclat, face à Caen, il y a un an.