Jeannot plus fort que Neymar, la folie verte et la crise à Rennes : Les tops et les flops de samedi

Voilà un instant de folie dont les samedis sont trop souvent avares. On joue la 82e minute de Saint-Etienne – Metz (3-1) quand Loïs Diony laisse sa place à Alexander Soderlund alors que les deux formations sont dos-à-dos (1-1). Sur le coup franc qui suit, Geoffroy-Guichard exulte, le Norvégien croit marquer mais il signalé hors-jeu. Deux minutes plus tard, Gabriel Silva obtient un penalty logique, Geoffroy-Guichard exulte mais Bryan Dabo voit sa tentative repoussée par Kawashima. Sur le corner qui suit à la 85e minute, ce même Dabo voit sa tête prolongée dans son propre but par Cafu. Geoffroy-Guichard exulte mais pour de bon cette fois.

C'est le bijou du jour. L'une des actions de l'année. Elle n'est pas signée Neymar. Elle n'est pas signée Mbappé. Mais bien Benjamin Jeannot. Le Dijonnais a repris de volée une relance de Kimpembe pour envoyer un missile des 30 mètres sous la barre d'Alphonse Areola. Il aurait dû offrir le point du nul à Dijon. Mais Meunier a éteint les espoirs bourguignons. Son bijou fut vain. Mais on n'est pas prêt de l'oublier.

Toko Ekambi a roulé sur la meilleure défense de Ligue 1 ce samedi et le SCO a battu Caen (0-2). Un but, une passe décisive : l'Angevin est plus bouillant que jamais. Ce début de saison en fait l'un des attaquants les plus en forme de la L1 avec quatre réalisations et des prestations souvent abouties. Puissance physique, rapidité d'exécution, intelligence de jeu : Toko Ekambi a un gros volume de jeu et porte le SCO sur ses épaules.

Un stade vide, à l'exception du parcage rennais, une pelouse désertée depuis bien longtemps et un chant qui résonne : "Ruello, casse-toi, Ruello, casse-toi." Comment le président breton et Christian Gourcuff vont-ils pouvoir s'en sortir ? Le divorce semble consommé au terme de la cinquième défaite de la saison du SRFC, un revers logique, bien qu'entaché d'une main de Diallo sur l'ouverture du score, face à des Guingampais nettement plus audacieux (2-0). Le derby s'est achevé dans la confusion entre des supporters rennais excédés qui ont tenté de rentrer sur la pelouse et des joueurs prêts à en venir aux mains. Les Bretons filent du mauvais coton et on ne voit pas le début d'une révolte.

Le LOSC n'en est qu'au début de son projet. Mais force est de constater qu'il démarre dans le flou le plus total. Incapable de décrocher une victoire depuis la 1re journée, Lille a concédé un nul face à Troyes (2-2). La faiblesse défensive des Nordistes et leur incapacité à se montrer cohérent derrière leur ont coûté deux points. Ce samedi, il y avait de l'allant, de l'enthousiasme. Mais Lille manque de discipline. En L1, ça ne pardonne pas.

Si certaines personnes doutaient encore qu'Adrien Rabiot ne voulait toujours pas jouer sentinelle, les voilà sans doute convaincus. Après une prestation d'une pauvreté inouïe devant la défense des Bleus en Bulgarie, le milieu parisien, positionné en sentinelle à Dijon, a une nouvelle fois brillé par son manque d'entrain. Il aurait même pu coûter un but aux siens en assurant mal une passe facile et en concédant, dans la foulée, un coup franc dangereux. Sa nonchalance a dû agacer Unai Emery. Rabiot est un diamant, un milieu pétri de talent. Mais ses deux dernières sorties témoignent d'un état d'esprit pas franchement irréprochable.