Jesé ne veut être le "remplaçant de personne" au PSG ? A lui de s’affranchir de ce statut

C’est une interview qui date d’une semaine mais qui prend tout son sens ce mardi. Dans les colonnes du Parisien, Jesé, la recrue surprise de l’été du côté parisien, s’affirmait comme un titulaire en puissance au sein de l’équipe d’Unai Emery : "Je ne suis le remplaçant de personne", lâchait le joueur débarqué du Real pour 25 millions d’euros.

Pourtant, malgré ses affirmations, force est de constater qu’aujourd’hui, Jesé est encore loin du onze titulaire parisien. Contre Dijon ce mardi (21h), l’ancien joueur du Real devrait avoir l’occasion de se montrer. Et autrement que par ses gestes d’humeur, comme lors de sa sortie contre Saint-Etienne (1-1), largement relayés dans la presse espagnole.

Car, n’en déplaise au joueur connu pour son sang chaud de l’autre côté des Pyrénées, Jesé n’a encore rien montré avec Paris. Or, au PSG, arriver du Real Madrid ne garantit en rien une place de titulaire qu’il revendique.

En réalité, c’est la position de Jesé qui semble encore donner du fil à retordre à Unai Emery. Car à force d’être polyvalent, l’Espagnol n’est fixé nulle part. C’est l’une des raisons pour lesquelles le PSG l’a recruté, mais c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles sa place dans la hiérarchie offensive est mouvante.

Au Parisien, le joueur lui-même a expliqué être "un attaquant axial ou gauche". Or, pour l’instant, ses qualités dans l’axe sont plutôt passées inaperçues. Contre Saint-Etienne, ses appels n’ont rien créé et l’attaquant a eu tendance à se cacher entre les deux défenseurs stéphanois plutôt que de décrocher pour donner du liant au jeu parisien. Contre Caen (0-6), son entrée en jeu face à une équipe démobilisée n’a rien provoqué hormis une frappe à côté. Léger pour un homme qui prétend au onze de départ. Surtout que son statut de buteur reste encore à prouver pour un joueur qui n'a jamais dépassé les huit buts sur une saison.

En parallèle, Jean-Kevin Augustin, autre option dans l’axe, a ouvert son compteur but et montré qu’il pouvait répondre présent comme doublure d’Edinson Cavani. Alors, pour Jesé, le salut semble plutôt passer par le rôle d’ailier où la rotation parait plus fréquente et où ses qualités de percussion s’expriment mieux.

Car, mine de rien, Jesé n’a encore jamais confirmé les promesses entrevues rapidement au début de sa carrière. La faute à une sale blessure aux ligaments intervenue en 2014 qui l’empêche pour l’instant de retrouver du rythme comme il l’explique lui-même : "J'ai toujours manqué de continuité dans le temps de jeu. Quand je jouerai plus, je suis sûr qu'elle explosera". Mais avant de jouer plus, il faut d’abord jouer juste. Dès mardi contre Dijon.