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Kita aux "voyous" de La Beaujoire : "Ils vont faire quoi ? Ils vont me tuer ?"

Gil Baudu

Mis à jour 06/11/2016 à 01:58 GMT+1

LIGUE 1 - Samedi soir, face à Toulouse (1-1), des supporters nantais ont envahi la tribune présidentielle de La Beaujoire, où se trouvait Waldemar Kita. Exfiltré par les forces de l'ordre, le patron du FCN a ensuite eu des mots forts et empreints de fatalité. Tout en réaffirmant sa volonté de ne pas lâcher le club qu'il dirige depuis 2007.

Des CRS dans la tribune présidentielle de la Beaujoire

Crédit: AFP

Nantes a évité la défaite de justesse, mais pas la crise de nerfs de certains de ses supporters. Samedi, Waldemar Kita a vécu une soirée des plus mouvementées. Alors que Toulouse menait 1-0, des supporters nantais, très remontés, se sont invités dans la tribune présidentielle de la Beaujoire, où se trouvait le patron du FC Nantes. Ils ont été refoulés par des CRS. Mais la scène a marqué celui qui dirige les Canaris depuis août 2007.
En conférence de presse, le patron du club ligérien a raconté : "La police m'a dit de quitter le stade mais je suis resté jusqu'au bout et j'ai vu le but égalisateur". Car Kita assure qu'il "n'a pas peur". "J'ai surtout peur pour ma famille, ils ont déjà été chez mes beaux-parents. Est-ce qu'on est protégés ? Ma fille ne vient plus au stade. Tout le monde insulte Kita. Je ne suis pas accepté et je me fais insulter parce que je viens de Pologne. Cela m'emmerde."
Comme ça, la police et le préfet auront peut-être quelqu'un sur la conscience.
Un peu plus tôt, au micro de BeIn Sports, Kita avait, dans des mots très forts, dénoncé ces "petits voyous qui veulent l'impressionner". Des "voyous", assure-t-il, pourtant connus des forces de l'ordre. "Dès qu'on perd, on s'en prend à moi. Ils vont faire quoi ? Ils vont me tuer ? Et alors ? Comme ça, la police et le préfet auront peut-être la mort de quelqu'un sur la conscience."
Cette violence n'est pas sans rappeler celle qui avait escorté la relégation des Canaris en Ligue 2, le 31 mai 2009. Sept années sont passées. Et Kita ne la comprend toujours pas. Il se défend d'être "l'entraîneur", "de ne pas jouer au football". Il "assume" son rôle de président. Son club a beau flirter dangereusement avec la zone de relégation, il n'a pas l'intention d'abdiquer. "J'ai le courage de continuer. Si j'abandonne, le club descend. Je ne vais pas arrêter pour une centaine de personnes. Vous voulez qu'on me tue ? Que voulez-vous que je fasse ? On ne laisse pas un club couler comme ça."
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