La défense de l'OL, les caviars de Cohade, la "dalle" du SCO : les tops et les flops de samedi en L1

Pour l'instant, Metz a réussi son pari avec Renaud Cohade. Devenu indésirable à Saint-Etienne, le milieu de terrain de 31 ans revit en Lorraine. Il apporte aux Grenats son expérience riche de plus de 250 matches de Ligue 1... et sa patte droite. Samedi face à Angers, deux de ses coups-francs de 40 mètres se sont transformés en autant de caviars pour Falette et Milan. L'artisan de la victoire messine (2-0), c'est bien lui.

On a parlé ci-dessus de la victoire messine acquise grâce à deux coups-francs. On pourrait parler du but de Montpellier marqué sur corner. On peut aussi évoquer le ciseau, sur corner, de Cornet qui aurait pu offrir un but à l'OL si Balmont ne l'avait pas stoppé sur la ligne ou, à l'inverse, des deux buts inscrits sur corners par Dijon contre ces mêmes Lyonnais (4-2). Difficile enfin de ne pas mentionner la patte toujours dangereuse de Boudebouz et les animations élaborées qu'ont données à voir les Rennais et les Caennais. Bref, sur la question des balles arrêtées, les clubs de Ligue 1 travaillent, innovent et cela se voit.

Le match nul entre Montpellier et Rennes (1-1) n'a pas toujours déversé un torrent de spectacle. Mais il a offert, sur sa dernière demi-heure, une curiosité plaisante : l'entrée d'Adama Diakhaby. Arrivé en Bretagne il y a moins d'un an et passé pro début juillet, le jeune attaquant de 20 ans a montré une spontanéité technique, une qualité d'élimination et une audace qui ont donné envie de le revoir. C'est lui qui a permis à Rennes d'égaliser (1-1, 64e).

Ne parlez à Nicolas Seube ni de son âge ni d'une éventuelle concurrence. Le milieu de terrain caennais a montré qu'il n'avait rien perdu de sa patte, samedi face à Bastia (2-0). Pour sa première titularisation de la saison, le recordman du nombre de matches avec le SMC s'est (déjà) montré indispensable, précieux à la récupération et juste à la relance. Le talent n'attend pas le nombre des années, certes, mais il en profite parfois pour se sublimer.

Nancy a bien des domaines à améliorer, et il se montre quelque peu naïf dans sa découverte de l'élite. Mais tout de même : il faut reconnaître aux Lorrains une forme de malchance récurrente sur ce début de saison. Contre Guingamp, c'en fut l'apogée. A 0-0, à quelques instants de la mi-temps, Loïc Puyo a déposé un superbe coup-franc sur la barre transversale.

En seconde période, ç'a été au tour de Benoît Pedretti d'en faire de même. Puis, en fin de match, c'est une volée de Christophe Mandanne qui a heurté la transversale. Quelques minutes avant que Youssouf Hadji ne manque un penalty... Difficile à digérer pour l'ASNL.

On avait vu, au Trophée des champions, des errements défensifs qui inquiétaient à Lyon. Mais on se disait alors que c'était la force de frappe parisienne qui les justifiait, que ce n'était que le premier match. Face à Dijon, un adversaire moins redoutable que le PSG, l'OL n'a fait que renforcer les inquiétudes. Une charnière centrale (Nkoulou et Yanga-Mbiwa) aux abois, des latéraux qui ont peiné à s'aligner, une fébrilité de tous les instants... Même le capitaine Maxime Gonalons, souvent le seul à surnager dans pareilles circonstances, s'est distingué par ses imprécisions et ses absences. Pour Lyon, ça peut vite devenir problématique...

Mais où sont passés la grinta du SCO, son bloc compact et agressif, son animation défensive innovante et sa réussite insolente ? Après trois journées de championnat, le groupe de Stéphane Moulin ne compte aucun point au compteur. Aucun but marqué, quatre encaissés : les statistiques sont peu flatteuses pour un SCO qui va devoir compenser son déficit de talent par les valeurs mentales qui ont fait sa force l'an dernier. Au boulot !