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La L1 nous a régalés en buts et ce n'est pas juste lié à Monaco : voici pourquoi !

Glenn Ceillier

Mis à jour 01/06/2017 à 14:24 GMT+2

LIGUE 1 - La saison a été marquée par une orgie offensive, notamment en L1. Une tendance qui s'explique de plusieurs manières, comme nous le résument Gérard Houllier et Guy Lacombe.

Monaco's Radamel Falcao celebrates scoring against Dijon

Crédit: Getty Images

Personne ne s'en plaindra. Il y a eu des buts cette saison sur les terrains européens. Le Real Madrid et le FC Barcelone ont encore terminé avec plus de 100 buts marqués en championnat. Mais la L1 n'a pas à rougir. Et c'est une petite révolution. Dans le sillage de l'incroyable saison réussie par l'AS Monaco, les équipes du championnat de France ont fait trembler les filets 991 fois lors de cette saison 2016-2017. Un première depuis l'exercice 1982-1983. Cela s'explique de plusieurs manières. Mais tout porte à croire que ce n'est pas seulement un phénomène sporadique.

Cavani, Falcao mais aussi Lacazette et Mbappé : des joueurs d'exception en L1

C'est le constat le plus facile. Mais c'est aussi celui qui explique le mieux ce phénomène. La L1 compte actuellement des buteurs de talent. Des joueurs de classe mondiale que les défenses de L1 n'avaient pas l'habitude de croiser il y a encore quelques années. "Actuellement, il y a des équipes qui possèdent des joueurs bien plus performants dans ce domaine-là. Plus efficaces", souligne Guy Lacombe.
L'ancien entraîneur de Monaco, du PSG ou encore de Guingamp pense bien sûr à Edinson Cavani, Falcao ou encore Mario Balotelli. Mais il ne faut pas oublier que des Français ont aussi accompagné ces pointures, à l'image d'Alexandre Lacazette, Bafé Gomis et Kylian Mbappé. "Cette saison, il y a eu des joueurs d'une qualité phénoménale en L1", salue aussi Gérard Houllier, qui rappelle à juste titre que Lyon en a profité pour battre son record de buts sur une saison en L1 après avoir su conserver Lacazette ces derniers étés.
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Edinson Cavani lors de la finale de la Coupe de Ligue 2017

Crédit: AFP

Arbitres, pelouse… : une prise de conscience collective

En L1, cette tendance ne vient pas de nulle part. Il y a eu une prise de conscience de tous les acteurs. "Les clubs ont compris que le spectacle football était plus concurrencé (?) qu'avant. Vous ne pouvez plus faire l'économie du spectacle. En anglais, on dit 'winning in style'", annonce Gérard Houllier. Et s'il "y a eu une prise de conscience de libérer encore plus les attaques" comme le souligne Guy Lacombe, cela concerne tout le monde. "On pense souvent que cela dépend des entraîneurs. Mais je n'y crois pas. Cela dépend du climat général. Tout le monde doit comprendre que l'on a intérêt à pratiquer un football attractif, offensif… 'entertaining'".
Sous l'impulsion de la FFF, de la LPF mais aussi du syndicat "Premier Ligue", l'envie d'offrir un meilleur spectacle au public est ainsi devenu un objectif pour les pensionnaires de L1, qui se sont longtemps inspirés du modèle prôné par Aimé Jacquet après la Coupe du monde 1998. "L'amélioration des pelouses y a ainsi contribué, tout comme la professionnalisation des arbitres, glisse Gérard Houllier. Comme en Angleterre, ils laissent un peu plus jouer aujourd'hui. Avant, ils arrêtaient le jeu pour un oui et pour un non." En clair, dirigeants, jardiniers, arbitres sont tout autant la clef de cette évolution que les entraîneurs et les joueurs.
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Thiago Silva en discussion avec l'arbitre lors de Nice-PSG

Crédit: Getty Images

La formation est plus tournée vers l'offensive

Kylian Mbappé en est l'exemple parfait. Mais il y a aussi les Ousmane Dembélé, Nabil Fékir et autre Anthony Martial. Depuis quelques années, la France voit régulièrement des joueurs aptes à faire des différences sortir de ses centres de formations. "La formation depuis un certain temps favorise la production offensive. On commence par la possession mais également dans le déséquilibre et la finition. La DTN (ndlr : direction technique nationale) a beaucoup travaillé, notamment sous l'impulsion de François Blaquart, cet aspect", explique Guy Lacombe.
Passé à la direction technique nationale dans les 1990 puis en 2007, Gérard Houllier trace le même sillon. "Quand j'étais DTN, j'avais remarqué que l'on était très bon sur le plan tactique et physique. Mais que l'on manquait de créativité et d'invention, nous explique l'ancien manager de Liverpool. On a tenté de mettre en place des ingrédients dans les centres de formation pour encourager les jeunes aux dribbles, à faire des différences individuelles". La L1 en profite actuellement.
La L1 a retrouvé ses canonniers
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