Lorient - PSG (1-2) : Paris se remet (un peu) à l’endroit

Ils ne se sont pas épargnés des sueurs froides. Même sur la pelouse de la lanterne rouge lorientaise. Quatre jours après la terrible humiliation subie à Barcelone (6-1), le PSG a souffert pour s'offrir une toute petite victoire en Bretagne (1-2). Pas de doute, les Parisiens étaient encore dans les cordes. Mais leur maigre supériorité leur a suffi pour dépasser Nice et rester à trois points de Monaco à l'issue de cette 29e journée. Les Merlus, eux, n'ont jamais été aussi proches de la L2 et pointent désormais à 6 points de la place de barragiste.

Le traumatisme catalan a clairement fait gamberger Paris ce dimanche. En 2017, les hommes d'Unai Emery avaient pris un malin plaisir à croquer les sans-grades du championnat. Ce dimanche, sans être géniaux, ils s'étaient donnés une vraie marge de manœuvre mais un but venu de nulle part de Ciani (1-2, 68e) a instillé le doute. Cette fois, pas de remontée fantastique, Lorient n'avait pas suffisamment de suite dans les idées pour espérer quoi que ce soit, mais la fin de match a nourri le sentiment que Paris n'est pas totalement sorti du coma. A l'image d'un Serge Aurier qui a mis 8 minutes pour entrer sur le terrain après la blessure de Thomas Meunier. Le temps d'enfiler ses équipements...

Pourtant, sans être particulièrement inspiré, Paris s'était mis dans les meilleures dispositions pour vivre une fin de match sans frisson. C'est d'abord le pauvre Benjamin Jeannot (28e), au duel avec Edinson Cavani sur un corner, qui a poussé le ballon dans ses propres filets. Dans un collectif très moyen, fragilisé par des performances très moyennes d'Adrien Rabiot ou Thomas Meunier, Christopher Nkunku s'est montré particulièrement audacieux.

Sa frappe de 25 mètres, très mal négociée par Benjamin Lecomte, a offert un break provisoire à Paris (52e). Le portier morbihannais n'a pas tout mal fait et, sans lui, l'addition aurait pu être plus lourde. Thiago Silva (25e), Cavani (28e, 83e) et Di Maria (83e) ont tour à tour buté sur lui. Lorient, si peu inspiré, ne pouvait pas espérer beaucoup mieux. Hormis une frappe de Marveaux sur Trapp (31e), les hommes de Casoni n'ont rien proposé. La fin de saison s'annonce longue.

Pour Paris, engagé dans une course au titre incertaine, elle reste palpitante. Mais un an jour pour jour après avoir décroché son sixième titre de champion de France au soir d'une victoire sans appel à Troyes (0-9), le PSG n'a pas bonne mine. Il faudra très vite retrouver ses esprits. Dimanche prochain, c'est un Lyon en pleine bourre qui se déplacera au Parc des Princes.