OM : L’effet Rudi Garcia, c’est pour maintenant

"Il n'y a pas assez d'internationaux à l'OM" ! Un regret pour Rudi Garcia, qui ne s'en est pas caché avant ce match à Caen. Et pourtant cette fois-ci, ce n'est peut-être pas plus mal. Marseille a rarement compté aussi peu d'internationaux dans son effectif, ce qui en dit long sur la qualité du groupe olympien. Mais pendant cette trêve internationale, c'était une bonne nouvelle. Depuis quinze jours, Rudi Garcia, qui n'a dû se passer que de quelques joueurs (Rekik, Hubocan, Sakai, Bedimo, Njie, Lopez…), a ainsi pu travailler de la meilleure des manières. Ce n'est pas du luxe.

Les dernières sorties marseillaises ont en effet affiché les limites de Marseille. Toujours aussi timide offensivement, l'OM a aussi montré de très grosses faiblesses défensives face à Montpellier (3-1) lors du de la dernière journée de L1. La formation phocéenne a besoin de se renforcer. Il va falloir apporter du talent à ce groupe. Mais en attendant la prochaine fenêtre des transferts, Rudi Garcia doit surtout donner une identité de jeu à cette équipe. La faire progresser collectivement. Lui donner une touche "Garcia" en fait.

Arrivé deux jours avant le choc face au PSG, le technicien marseillais n'avait jamais vraiment eu le temps pour le faire. Jusqu’à présent, il fallait surtout penser à la récupération entre deux matches. Et il avait dû tenter des coups tactiques en se lançant un peu dans l’inconnu. Du 3-5-2 en mode "catenaccio" face au PSG au 4-3-3 ou encore au 4-2-3-1, il a ainsi multiplié les expériences. Avec plus ou moins de réussite. Cette trêve a changé la donne. Pendant deux semaines, Rudi Garcia a pu travailler sur le plan tactique. Expliquer vraiment ce qu'il attendait de ses joueurs.

Visiblement, il y avait pas mal de travail. "Ila fallu remettre des bases derrière, détaille le coach. Il y a beaucoup de jeunes joueurs pour lesquels il est utile de faire un peu d'analytique, de travailler la distance entre eux, savoir comment coulisser...". Mais aujourd’hui et grâce à cette trêve, l’OM devrait avoir un peu plus d’options tactiques dans son jeu. "On doit être capable de passer d'un système à l'autre dans le même match pour gagner ou décanter une situation. Petit à petit, les joueurs savent qu'ils doivent être performants dans chaque système", a ainsi expliqué Garcia dont la préférence va au 4-3-3.

A l’entendre, ces deux semaines ont donc été bien précieuses. "Les joueurs commencent à comprendre ce que j'attends d'eux au niveau stratégique", note Garcia, qui a pu profiter de cette période pour choisir son capitaine. Maintenant, tout le monde à la Commanderie attend avec une certaine impatience de voir ce que cela peut donner sur le terrain même s’il y a encore du travail. En clair, l'effet Garcia, c'est peut-être pour maintenant. En tout cas pour le jeu. "On doit se concentrer sur le jeu plutôt que sur l'enjeu", annonce d'ailleurs le coach olympien. Mais pour cet OM, c'est déjà beaucoup.