Ligue 1 - Avant Nice- Lyon : Ces Aiglons sont euphoriques… mais surtout historiques

Du côté de la promenade des Anglais, on n’avait pas vu ça depuis plus de quarante ans. À l’époque, aucun des joueurs actuels n’était né et Lucien Favre venait tout juste de fêter ses 18 ans. Ça pose une performance. Ça ? Rester invaincus aussi longtemps en Ligue 1.

Leader rafraîchissant après huit journées, le club niçois réalise une première partie de championnat complètement folle. 20 points, 6 victoires et 2 nuls pour 14 buts marqués et 5 encaissés faisant de la formation de Lucien Favre la meilleure défense du championnat. Et une telle marque après huit journées, c’est tout simplement historique.

Depuis le retour à la victoire à 3 points, seule une équipe a réussi un meilleur départ : l’Olympique Lyonnais version 2006-2007 avec 22 points.

Même le PSG des dernières saisons n’avait pas réussi à faire un meilleur départ (il avait engrangé 20 points également la saison passée). C’est dire si ces Aiglons peuvent prétendre à quelque chose dans cette Ligue 1. Car les chiffres mentent rarement et ceux que présente l’OGCN sont particulièrement flatteurs. D’ailleurs, aucune équipe ayant réalisé un départ à 20 points après huit journées n’a terminé au-delà de la 2e place en fin de saison.

De là à faire de Nice un candidat crédible pour le titre, il n’y a qu’un pas que Lucien Favre s’est refusé de faire. "Les ‘stats’, c'est bien mais c'est parfois n'importe quoi car elles n'analysent pas tout" a-t-il expliqué en conférence de presse. Et il a raison. N’empêche, difficile de ne pas croire à une saison canon du côté de l’Allianz Riviera tant tous les critères semblent réunis. Et, malgré sa volonté de ne pas tout résumer aux chiffres, Favre doit se rendre à l’évidence : il a un groupe taillé pour cela.

Car cette saison, tout le monde met à la main à la patte. Bien sûr, Mario Balotelli et ses buts clinquants accaparent la lumière médiatique à chaque sortie et c’est aussi pour cela que Jean-Pierre Rivère est allé le chercher. Mais Nice, c’est avant tout un groupe de joueurs poussant dans le même sens. Un exemple ? Depuis le début de saison, Favre a déjà utilisé 19 joueurs différents, changé de système à plusieurs reprises et permis à tout le monde de se sentir impliqué. Sur les 14 buts azuréens, 9 ont été inscrits par des joueurs différents. Et les remplaçant apportent systématiquement leur pièce à l'édifice.

C’est le cas de Valentin Eysseric qui symbolise à lui-seul cette profondeur d’effectif. Pilier de Nice il y deux ans, il est revenu cet été au Gym après une saison compliquée du côté de l’AS Saint-Etienne. Deuxième voire troisième choix au poste de meneur de jeu derrière Younès Belhanda et Vincent Koziello, il a souvent crée des différences lors de ses entrées en jeu et semble accepter son rôle sans broncher malgré son CV au sein du club.

Lorsque les Niçois ont pris la tête de la Ligue 1, la capacité des Azuréens à tenir le choc avec la Ligue Europa était l’une des inquiétudes les concernant. Inquiétude levée tant leur début de campagne (2 défaites en 2 matches) laisse penser que le souci va se résoudre de lui-même. Et donner clairement la priorité au championnat. Là où les chiffres font de Nice un candidat sérieux au sacre en mai prochain. Mais ce ne sont que des chiffres, bien sûr…