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L'OL croit encore à un retour improbable mais, cette fois-ci, ça risque de ne pas passer

Julien Huet

Mis à jour 21/10/2016 à 23:47 GMT+2

LIGUE 1 - Habitué des débuts de saison ratés, l'OL ne s'inquiète pas vraiment, confiant dans ses retours canons. Mais la donne est aujourd'hui différente et devrait alerter le club.

Bruno Genesio lors de Lyon-Bordeaux

Crédit: Panoramic

Dix points de retard sur le leader après neuf journées ? Et alors ? "C'est de la mauvaise littérature (sic). Il n'y pas péril en la demeure. La saison passée, si ma mémoire est bonne, nous avions dix points de retard sur Monaco à la trentième journée'". Sans vouloir offenser Jean-Michel Aulas, sa mémoire lui joue ici un mauvais tour : à la trentième journée, l'OL n'avait "que" six points de retard.
Mais ne soyons pas nous non plus complètement de mauvaise foi : si Lyon avait réussi à combler six points en huit matchs sur son concurrent direct, il n'est bien sûr pas illusoire d'imaginer qu'il peut en rattraper dix en vingt-huit rencontres. D'ailleurs, les historiens pro-OL ont déterré une statistique favorable : en 2002-2003, l'année de son deuxième titre, Lyon comptabilisait douze points après neuf journées, soit un de moins qu'aujourd'hui !

"On est tous avec Bruno''

Malgré tout, raviver ces bons souvenirs tend à se raccrocher à de vieilles branches. La donne est bien différente aujourd'hui et, pour comparer ce qui est comparable, cette saison 2015-2016 n'a finalement pas beaucoup de points communs avec l'exercice précédent. L'an dernier, à cette même époque, Hubert Fournier cristallisait déjà beaucoup de critiques et de rancœurs en interne et il était un "fusible" envisageable, en dépit de la réticence de Jean-Michel Aulas à remercier des coaches en cours d'exercice.
Son éviction et la promotion interne de Genesio avaient apaisé le vestiaire et contribué à remettre l'OL sur des bons rails. Aujourd'hui, dans sa majorité, le groupe soutient son entraîneur : "Le président l'a dit : on est tous avec lui, témoigne Sergi Darder. Tout le monde oublie qu'on a fait six mois parfaits avec Bruno. Si on continue avec lui, ça va changer : les victoires puis la confiance vont revenir". Vu la situation comptable, il est impossible d'affirmer que Genesio n'est pas en danger mais il est encore plus difficile d'écrire que son évincement soulagerait l'effectif.
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Bruno Genesio (OL) face au FC Séville

Crédit: AFP

Au Parc OL, le soufflé est retombé

A l'automne 2015, tout Lyon était aussi terriblement excité par la perspective de découvrir le Parc OL. A commencer par les joueurs, en témoigne leurs huit victoires et trente buts marqués en dix matchs de championnat (contre deux nuls et huit buts encaissés) dans leur nouvel écrin lors de la phase retour!
Dans les tribunes comme sur le terrain, le soufflé est retombé : l'OL n'est plus invaincu à Décines où l'ambiance n'est plus aussi bouillonnante. Contre la Juventus, "seulement" 53 907 spectateurs étaient présents contre 55 749 contre Nice dans le sprint final (34e journée) la saison passée. Comme les joueurs, les supporters attendent-ils la seconde partie de saison pour se sublimer? Ou sont-ils déjà résignés? Après la défaite contre la Juventus, le capo du virage nord a stigmatisé l'attitude passive des fans, de plus en plus désabusés sur les réseaux sociaux.
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Tifo lyonnais au Parc OL - Lyon

Crédit: AFP

L'OL sait-il jouer deux fois par semaine ?

Dernier élément "à charge" contre l'OL, bien que l'on n'accorde qu'un crédit infime au pronostic de JMA (qualification pour les huitièmes de finale), l'équipe jouera toujours une coupe d'Europe en 2017. La probable qualification en Ligue Europa pèsera lourd dans les chaussettes. En 2013-2014, la dernière saison de Garde, l'OL avait payé cher son quart de finale de C3, en ne terminant que cinquième du championnat.
Les deux années suivantes, c'est uniquement quand il n'a joué qu'une seule fois par semaine, que l'Olympique Lyonnais a été hyper performant en championnat. Jean-Michel Aulas a beau clamer que "Nice ne sera pas devant l'OL à l'arrivée", le début de saison canon des Aiglons n'a rien d'anodin : 23 points après 9 journées débouchent systématiquement depuis trente ans sur l'une des deux premières places sur la ligne d'arrivée. Cette fois, l'OL a vraiment du souci à se faire.
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Alexandre Lacazette lors de Lyon - Juventus en Ligue des champions 2016-2017

Crédit: AFP

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