Ligue 1 : Pascal Dupraz, la folie contagieuse qui ramène le TFC vers les sommets

Vendredi face au Paris Saint-Germain (2-0), Pascal Dupraz a écrit un nouveau chapitre de sa légende à Toulouse, commencée il y a six mois dans un club qui filait tout droit vers la Ligue 2, et désormais troisième de Ligue 1, avant de se déplacer à Caen samedi. Résultat, la folie Dupraz enfle. Et après le tifo de déclaration d'amour des supporters parodiant le site de rencontres Tinder, le fan du TFC qui s'est fait tatouer le discours du coach avant le match du maintien à Angers, voilà qu'une photo d'un train tagué Dupraz a circulé sur les réseaux sociaux ces derniers jours.

"Ils sont sympas, les mecs", sourit l'ancien coach d'Evian, bien conscient qu'au delà des résultats, l'histoire doit être mise en scène sur le terrain médiatique pour galvaniser joueurs et supporters. Et dans ce domaine, Dupraz, personnalité haute en couleurs et nouveau chouchou de l'émission Quotidien de Yann Barthès sur TMC, excelle. Notamment en décidant de faire rentrer les caméras de Canal+ dans les vestiaires après la victoire face au PSG, un succès, selon ses termes, à "35" (millions d'euros, le budget du TFC) contre "500 boules".

"Quoi qu'il arrive, je suis né pour m'exprimer. Certains disent que je casse les codes mais je casse rien du tout, je dis ce que je pense. Personne ne peut me dicter ma loi, m'empêcher de parler", martèle Dupraz. Une méthode et un discours qui ont métamorphosé les joueurs. "Le coach porte très bien son message tous les jours. Il a amené beaucoup de confiance, ça fait du bien à tous les joueurs. Et chaque entraînement est intense, il ne lâche rien, il faut être à 100%. Et si tu fais ça dans la semaine, tu arrives aux matchs à 100%", analyse le meneur de jeu argentin, Oscar Trejo.

"On est pas là par hasard", poursuit Dupraz, qui a battu le PSG avec un onze de départ de 22 ans et 1 mois de moyenne, le plus jeune de Ligue 1, et reste depuis son arrivée au TFC sur 9 victoires, 5 nuls et 3 défaites. "Car même si apparemment je suis un super motivateur, il suffit pas de dire 'allez les gars' pour gagner des matchs, c'est un peu réducteur. Il y a quand même une stratégie", insiste-il, persuadé que son jeune effectif n'est encore qu'à "50% de son potentiel".

"Il se passe quelque chose. On sent que les joueurs ont redonné du peps, de la fierté à leurs supporters et ça les galvanise. J'ai envie que ça dure et les joueurs ont envie que ça dure avec moi. On a juste envie de se dire 'pourquoi pas ?'", souligne Dupraz. Et jusqu'ici, tout va bien.