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Mathieu Valbuena, de zéro à Zorro

Julien Huet

Mis à jour 18/12/2016 à 20:36 GMT+1

LIGUE 1 - En un mois, Mathieu Valbuena, impliqué dans sept des dix derniers buts de l’OL, s’est affirmé comme la principale arme offensive de son équipe. Un statut toutefois égratigné par son tir au but manqué en Coupe de la Ligue.

Mathieu Valbuena (OL Lyon) - Ligue 1 2016

Crédit: AFP

Il y a un mois, à Lille, Bruno Genesio lui avait préféré Maciej Rybus pour animer le flanc gauche de l’attaque lyonnaise. Mathieu Valbuena revenait alors d’une indisponibilité de trois semaines en raison d’une blessure à l’épaule. Un pépin salutaire selon Bruno Genesio : "Cela lui a permis faire un break physique et mental".
Pendant sa convalescence, et alors qu’il avait été en début de saison scotché sur le banc des remplaçants, le milieu offensif avait pour une fois confié ses certitudes à quelques suiveurs de l’OL: "Je sais ce dont je suis capable. Mon seul objectif est de soigner cette petite blessure, revenir et m'imposer." A l’époque, on avait cru voir une certaine prétention dans cette déclaration alors que Valbuena n’avait marqué que deux buts en quinze mois avec Lyon, dont un en 32ème de finale de coupe de France contre les amateurs de Chambly.

Gonalons : "Je n’aurais pas voulu être à sa place"

Mais, fidèle à ses habitudes, le joueur est revenu du néant. Plutôt bon à Zagreb le 22 novembre, il retrouvait alors un costume de titulaire qu’il n’avait plus porté depuis le 1er octobre. Puis c’est son superbe but face au PSG (1-2) inscrit trois minutes après son entrée sur la pelouse qui a déclenché sa résurrection. Depuis, Valbuena ne s’arrête plus de marquer : un but à Nantes, un autre contre Rennes et encore un contre Guingamp. Quatre buts inscrits lors des quatre derniers matchs sur la scène nationale : jamais Valbuena n’avait connu une telle efficacité. Un retour salué par tout un club : "Il confirme qu’il a beaucoup de caractère, le félicite Bruno Genesio. C’est un grand, grand joueur".
Plus que le footballeur, Maxime Gonalons vante les qualités de l’homme : "Il a subi médiatiquement et dans sa vie privée des choses très compliquées, je n’aurais pas voulu être sa place. Cela reste un homme, ça a dû être difficile pour lui, il a un mental exceptionnel, il a remonté la pente petit à petit, son expérience lui permet d’être presque au top de sa forme."
Platini en a raté, Maradona en a raté, Zico et Socrates en ont raté. Il faut accepter l’échec.
Sauf qu’il y a un "hic" et un gros : son échec dans la série de tirs au but en coupe de la Ligue. Un brin téléphonée, sa frappe à mi-hauteur avait été parfaitement repoussée par le portier guingampais Romain Salin. Après le match, Bruno Genesio l’avait soutenu, ainsi que Nabil Fekir, l’autre "coupable" de la série : "Platini en a raté, Maradona en a raté, Zico et Socrates en ont raté. Il faut accepter l’échec". Jean-Michel Aulas avait été moins fataliste, évoquant un déficit mental pour expliquer la nouvelle défaite de l’OL dans cet exercice.
Une sortie étonnante de la part du président lyonnais qui soutient Valbuena contre vents et marées un an et demi après avoir été le grand instigateur de sa venue entre Rhône et Saône. "Je ne pense pas qu’il ait été affecté par ce tir au but raté", avance Mapou Yanga-Mbiwa. Bruno Genesio est moins catégorique : "Bien sûr qu’il a été touché mais cela fait partie du jeu". Et, surtout, cela ne l’empêchera pas de le titulariser dimanche à Monaco. Une rencontre qui peut sceller pour de bon le retour en grâce de Mathieu Valbuena.
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