Monaco a pris un virage cet été : celui de la raison

Et si Monaco était devenu raisonnable ? La gestion du marché des transferts du club de la Principauté pousse à le penser. Cet été, l'ASM a connu une période plus calme. Sans excès, ni du côté des ventes. ni pour les achats. Depuis la prise en main de Dmitry Rybolovlev en décembre 2011 et surtout le retour en L1, c'est une première. Et cela pourrait porter ses fruits. Lors des trois étés précédents, l'AS Monaco avait à chaque fois surpris son monde en animant le marché. De manières diverses.

A l'été 2013, l'ASM a démontré sa nouvelle puissance financière en s'offrant notamment Falcao ou encore James Rodriguez. Un an plus tard, le départ de ce dernier pour 75 millions d'euros avait fait jaser. Puis l'été dernier, c’était l'exode massif. En plus d'Anthony Martial, Geoffrey Kondogbia. Layvin Kurzawa, Yannick Ferreira Carrasco, Aymen Abdennour ou encore Dimitar Berbatov ont notamment quitté le Rocher. Des cadres, des titulaires, la moitié d'un onze-type en fait ! Il fallait alors équilibrer les comptes. Et tant pis pour le sportif.

La donne a été bien différente cette intersaison. L'AS Monaco a retenu les leçons. En plus des retours de prêt (Falcao et Germain), Monaco a remis la main à la poche, mais sans s'enflammer avec trois transferts compris entre 10 et 15 millions (Sidibé, Mendy et Glik). Côté ventes, l’ASM a peu perdu, se contentant de prêter de nombreux éléments (Bahlouli, Traoré, Echiejile…). Au final, Monaco sait où il va. Contrairement à l’été dernier. Comme le souhaitait Leonardo Jardim, la défense a ainsi été renforcée avec intelligence. Surtout, l'ASM a su s'activer tôt. "C'était la stratégie du club de commencer vite le recrutement afin de préparer l'équipe", s'est réjoui l’entraîneur monégasque.

Monaco a déjà récolté les fruits de cette politique plus modérée et préparée. La qualification pour la phase de poules de la Ligue des champions a été décrochée et assure une rentrée financière, d'environ 15 millions d'euros minimum. La victoire probante face au PSG en L1 (3-1) va dans le même sens. A Monaco, le sportif semble avoir repris le dessus sur l'aspect financier. Et ce n'est pas plus mal pour cette formation monégasque. La raison a parfois du bon.