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Avant Nice-Monaco - Falcao - Balotelli : la Ligue 1 est leur seul point commun

Martin Mosnier

Mis à jour 21/09/2016 à 16:10 GMT+2

LIGUE 1 – Nice - Monaco va mettre aux prises Mario Balotelli et Radamel Falcao. Deux stars immenses à l'échelle de la L1 qui se retrouvent en France après des échecs successifs. Voilà le seul point commun de deux hommes que tout oppose.

Balotelli et Falcao avant Nice-Monaco

Crédit: Eurosport

Les spectateurs de l'Allianz Riviera sont de sacrés veinards. Sous leurs yeux vont s'affronter ce mercredi deux des plus grandes stars de la Ligue 1. Il faudra sans doute se pincer pour y croire. Deux avant-centres dont l'aura dépasse largement les frontières de notre bon vieux championnat de France. Le duo a figuré dans le classement du même Ballon d'Or en 2012 (5e pour Falcao, 23e pour Balotelli).
Mais il a aussi partagé quelques galères ces dernières années qui ont amené les deux hommes à ferrailler dans un championnat dont le prestige et l'intérêt n'ont rien de comparable avec la Premier League. Si tout s'était passé comme sur des roulettes pour eux, ils seraient sans doute encore dans une grosse écurie anglaise. Mais le destin en a décidé autrement. S'ils partagent cette trajectoire qui les a menés en L1, voilà bien leur seul point commun. La preuve.
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Mario Balotelli (Nice)

Crédit: AFP

Renard des surfaces vs puissance de frappe

L'un est un buteur né. Un homme de surface qui ne vit que par le but. Radamel Falcao est le finisseur dans toute sa splendeur. Ne lui demandez pas de participer au jeu ou de porter le ballon, son horizon reste les 16 mètres adverses. Très doué des deux pieds et de la tête, Falcao est d'une précision d'orfèvre lorsqu'il s'agit du dernier geste. Le premier travail de Balotelli est aussi d'enfiler les buts comme des perles. S'il n'est pas vraiment un dévoreur d'espaces, il aime décrocher pour s’offrir des opportunités lointaines. Voilà sa qualité première : sa force de frappe. Il a construit sa renommée sur quelques pralines à plus de 100 km/h. Balotelli, c'est avant tout la puissance alliée à un sens du but très fin.
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Falcao, unique buteur de Monaco-Rennes

Crédit: AFP

Explosion à 23 ans vs descente aux enfers à 22 ans

Mario Balotelli, c'est l'histoire d'un surdoué précoce qui fait tout plus vite que tout le monde. Premier match chez les professionnels à 15 ans en troisième division italienne (un record) et un transfert dans la foulée à l'Inter. A 17 ans, il fait ses débuts en Serie A avant de devenir le plus jeune joueur milanais à marquer en Ligue des champions (18 ans et 145 jours). Jusqu'à 23 ans, malgré quelques frasques extra-sportives, tout se passe plutôt bien. Les ennuis commencent après un Euro 2012 remarquable. Mancini l'écarte peu à peu de l'équipe type à Manchester City et il est contraint à l'exil à Milan. Balotelli laisse passer sa chance en Angleterre. S'il brillera encore quelques mois en Serie A, la chute est inexorable et le mènera jusqu'à… Nice.
Les débuts professionnels de Falcao à River Plate sont, eux, mitigés. Après un doublé pour ses premiers pas à 19 ans, il se blesse aux ligaments du genou droit en 2005. Rebelote à nouveau en janvier 2006 avec une absence de six mois. Après deux saisons complètes et solides, il rejoint Porto à 23 ans et s'impose d'entrée comme l'un des meilleurs buteurs européens, achevant sa première saison avec 34 buts en 43 matches. Sa carrière est alors lancée pour de bon.
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FOOTBALL 2010 Porto-Arsenal (Campbell et Falcao)

Crédit: AFP

Elève modèle vs enfant terrible

Il n'est pas certain que les 11 millions de followers de Radamel Falcao se lèvent la nuit pour guetter un nouveau Tweet. Le Colombien est plutôt du genre fade et insipide sur le réseau social, entre autocélébrations et messages de soutien :
Rien de très original. Falcao est un joueur consensuel sans un mot plus haut que l'autre. Même lorsqu'il a traversé quelques furieuses tempêtes à Chelsea ou Manchester United, quand son temps de jeu fondait, il n'a jamais remis les choix du coach en cause ou pleurer sur son sort. El Tigre est un joueur bien élevé qui ne fait pas de vague hors du terrain.
Tout le contraire de Super Mario. La saison passée, l’Italien est devenu la cible préférée des haters, selon une enquête menée par Kick It Out, et le joueur le plus insulté sur les réseaux sociaux. Entre août 2014 et mars 2015, il a reçu plus de 8 000 messages hostiles sur Facebook et Twitter. Lui ne s'en est pas formalisé, répondant élégamment : "La ferme."
Mais au-delà de ses prises de bec avec Jamie Carragher sur Twitter ou de ses imitations de Ronaldo et photo avec fusil à pompe sur Instagram, ce sont surtout ses frasques qui l'ont rendu célèbre.
A 19 ans, il est viré de l'équipe première de l'Inter par José Mourinho pour des problèmes de comportement. Plus près de nous, en janvier 2013, Balotelli en est venu aux mains avec Roberto Mancini, son coach à City. Considéré comme ingérable, l'enfant terrible du football italien tranche nettement avec l'agneau Falcao. Il promet s'être assagi. A Nice, il n'a pas encore fait parler de lui en dehors de son doublé face à l'OM. Cela tombe bien, c'est pour cela qu’il a été recruté par les Aiglons.
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