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Nice-OM : Balotelli peut-il redevenir celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être ?

Martin Mosnier

Mis à jour 11/09/2016 à 20:29 GMT+2

LIGUE 1 – Mario Balotelli est la nouvelle attraction de la Ligue 1. Jusqu'à quel point ? Pur produit marketing ? Atout sportif majeur ? Il est trop tôt pour répondre. Mais, à Nice, il trouvera un climat serein et propice à son épanouissement. Encore faudrait-il qu'il y mette du sien.

Mario Balotelli

Crédit: Panoramic

Ce dimanche, aux alentours de 20h45, il faudra sans doute se frotter les yeux bien fort, se faire quelques bleus sur les bras en se les pinçant jusqu'au sang, pour y croire. Mario Balotelli, star du football européen, incontournable enfant terrible de Premier League et de Serie A, va découvrir les pelouses de notre bonne vieille Ligue 1. Pas sous le maillot parisien, devenu trop gros pour lui. Ni sous celui de Monaco, de l'OL ou de l'OM. Non, c'est à Nice qu'il va tenter de se refaire la cerise. Si son arrivée en dit beaucoup sur les nouvelles ambitions azuréennes portées par de nouveaux actionnaires, elle témoigne aussi de la dégringolade de Super Mario. Alors qu'il avait coûté 20 millions d'euros aux Reds en 2014, il est reparti gratuit d'Angleterre deux ans plus tard.
Ce n'est pas faire injure à Nice que de le constater. Si Balotelli avait confirmé son brillant Euro 2012, ce sont le Bayern, les clubs de Manchester, le Barça ou le Real qui se disputeraient son talent aujourd'hui. Mais depuis quatre ans, rien ne fonctionne comme prévu. Lui, l'ancien 23e au classement du Ballon d'Or, le double buteur de la demi-finale face à l'Allemagne lors de l'Euro 2012, n'est plus que l'ombre du grand joueur qu'il promettait d'être.
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Mario Balotelli à l'entraînement avec Nice

Crédit: AFP

Que s'est-il passé depuis ce mois de juillet 2012 pour sa trajectoire le mène jusqu'à l'Allianz Riviera ? De rares éclairs et beaucoup de gadins. Rapide coup d'œil dans le rétroviseur :
  • Saison 2012/2013 : Il perd rapidement la confiance de son coach à Manchester City, Roberto Mancini. En janvier, il file à l'AC Milan. Sa demi-saison s'achève par 12 buts en 13 matches. Sa renaissance est en route.
  • Saison 2013/2014 : Tout va bien ou presque. Une belle saison en Lombardie (16 buts) mais les rapports avec ses dirigeants se dégradent après quelques écarts de conduite. Sa Coupe du monde ratée n'arrange pas l'affaire. Direction Liverpool.
  • Saison 2014/2015 : Le début de la fin. Il doit attendre le 10 février pour inscrire son premier but en Premier League. Les critiques s'abattent sur lui et l'air de la Mersey devient rapidement irrespirable. Il ne jouera que 28 rencontres sous le maillot des Reds (pour 3 petits buts).
  • Saison 2015/2016 : Retour à l'AC Milan en prêt. Une opération rachat qui vire au fiasco. Balotelli glisse peu à peu dans la hiérarchie et ne fait plus partie du onze en 2016. Une pubalgie l'éloigne des terrains et il finit la saison avec 3 buts en 23 matches. Cette fois, Milan n'en veut plus : "Si je lui dis de faire quelque chose, cinq fois sur six il ne le fera pas", s'emporte Sinisa Mihajlovic à son égard.
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Mario Balotelli

Crédit: AFP

Pourquoi Nice prend le risque

L'Europe a perdu confiance en lui après deux saisons blanches ou presque mais Nice a tenté le pari. Il n'est pas que marketing même si la présence du fantasque italien va offrir un immense coup de projecteur au club azuréen. Mais il espère bien en tirer quelques bénéfices sportifs. Les Aiglons ont réussi une opération à peu près similaire avec Hatem Ben Arfa l'an passé. Encadré par Claude Puel, HBA avait retrouvé le droit chemin et des performances dignes de son talent. Puel est parti mais Favre semble prêt à suivre la même voie : "Le coach croit en moi, c'est pour cela que je suis là", a dévoilé Balotelli lors de sa présentation à la presse.
Balotelli arrive dans un climat serein. Il n'est pas attendu comme le sauveur. Sans lui, Nice s'est bien débrouillé et installé comme le co-leader de la Ligue 1 avant le début de cette journée. Un contexte propice à la rédemption même si rien ne se fera sans une grosse dose de bonne volonté. Parce que Balotelli aurait pu être l'un des acteurs principaux du derby de Manchester samedi comme il le fut en 2011. Au lieu de ça, il débutera sans doute sur le banc Nice-OM. "Why always me ?", se demandait-il à l'époque. Mais s'il veut faire taire ses détracteurs, de plus en plus nombreux, il lui faut se mettre un coup de pied aux fesses, rendre la confiance accordée à Nice et redevenir ce qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : un brillant attaquant.
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Balotelli avec Manchester City et son tee-shirt "Why always me?"

Crédit: AFP

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