OL-PSG: Lopes, Gonalons, Lacazette : Si l'OL va (un peu) mieux, c'est que les patrons sont de retour

Sans doute revenu trop précipitamment quinze jours après son sacre européen avec le Portugal, le gardien a payé l’addition en début de saison. Diminué physiquement par un pépin à une épaule, usé mentalement, Anthony Lopes a souvent été l’ombre du gardien tonique et bondissant qu’il est redevenu. ‘’Coupable’’ contre Bordeaux (1-3), moyen à Séville (1-0) et à Lorient (1-0), le portier avait même fini en larmes sur la pelouse du Parc OL après ses bévues contre les Girondins. Fou amoureux de son club formateur, hyper exigeant envers lui-même, l’intéressé vivait là la première tempête depuis son avènement dans la cage de l’OL, au printemps 2013.

Il l’a traversé en gardant le cap fixé par son mentor Joël Bats : en continuant à ne pas subir, qu’il s’agisse des critiques ou des actions adverses. Décisif à Toulouse, Lille et Zagreb, ‘’Antho’’ a eu plus que sa part dans le redressement de l’OL. Comme les autres, il est attendu au tournant dimanche contre des attaquants parisiens d’un tout autre calibre que ceux qu’il a mis en échec dernièrement.

À Lyon, on dit de lui que c’est un ‘’diesel’’ car il a l’habitude de commencer les saisons doucement avant de monter en puissance. Cet exercice 2016-2017 a déjà conforté cette réputation. Expulsé contre Bordeaux lors de la quatrième journée, au ‘’frigo’’ lors des quatre matchs de championnat suivant, le capitaine des Gones a assisté des tribunes à l’éclosion de Lucas Tousart. Pour la première fois depuis une éternité, Gonalons a un concurrent à l’OL !

Pourtant, Bruno Genesio n’estime pas que cette nouvelle donnée ait influé sur le retour en forme de sa sentinelle, carrément le meilleur lyonnais depuis quelques rencontres : "Je pense surtout qu'il a été boosté car il est très humble et qu'il a travaillé pendant sa suspension." Et le coach de louer le rôle de son capitaine dans le redressement collectif : "La saison passée, Max a été à l'image de l'équipe. Cette année, cela a été l'inverse : quand l'équipe allait mal, il a fait partie de ceux qui ont surnagé, qui ont pris l'équipe par les cornes et qui ont tiré le groupe vers le haut. Il assume pleinement son rôle de capitaine." Et le vice-capitaine de surenchérir : "Il est à un niveau international, déclare Alexandre Lacazette. Il réussit quasiment tout ce qu'il fait. Qu'on soit attaquant ou défenseur, cela fait du bien à tout le monde de ressentir notre capitaine et notre sentinelle aussi bien."

Neuf matchs de championnat (huit seulement comme titulaire) et dix buts. Déjà impressionnants, ces chiffres ne disent pas tout car il a fallu quelques matchs au Guadeloupéen pour retrouver toutes ses sensations après être revenu d’une blessure qui l’a éloigné des terrains de mi-septembre à mi-octobre. L’OL vient de gagner quatre matchs sur cinq et, trois fois sur quatre, c’est lui qui a inscrit les buts de la victoire.

Au point de se demander même si Lyon n’est pas trop Lacazette-dépendant ? "Je ne suis pas d'accord car l'équipe a aussi sur marquer sans moi". Il a beau le nier, Alexandre Lacazette porte l’attaque de l’OL sur ses épaules, en attendant toujours autant le retour de Fekir. Ignoré par Didier Deschamps, le buteur des Gones sait sans doute que le choc de dimanche est une occasion de marquer les esprits de DD, même s’il préfère ne pas répondre à la question : ‘’Il faut le demander au sélectionneur’’.

La saison passée, le vrai ‘’patron’’ de l’OL s’appelait Samuel Umtiti. Il n’a toujours pas été remplacé en défense centrale où Bruno Genesio use autant les formules que ses centraux usent les nerfs des supporters.

En début de saison, Mapou Yanga-Mbiwa se déclarait prêt à endosser ce costume. Il est l’heure pour lui de le prouver, même s’il ne pourra pas cette fois danser dans le dos de Zlatan Ibrahimovic.