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OM - "Ambassadeur" du football nippon en Ligue 1, Sakai est le véritable soldat de l'OM

ParAFP

Publié 08/04/2017 à 13:42 GMT+2

LIGUE 1 - Malgré une adaptation compliquée à la Ligue 1, Hiroki Sakai a prouvé au fil des mois qu'il démeurait un élément incontournable à l'Olympique de Marseille. Infatigable ou presque dans son couloir droit, l'international japonais porte en lui un rôle d'ambassadeur du football nippon qui lui va comme un gant.

Hiroki Sakai avec le maillot de l'Olympique de Marseille

Crédit: AFP

Infatigable, appliqué et en progrès constants, le latéral droit Hiroki Sakai se veut le digne ambassadeur du football japonais en France, un rôle cher à ses yeux, dans lequel il a déjà gagné sa place à l'Olympique de Marseille.
"En France, nous ne sommes que deux joueurs japonais, du coup, je ressens une forte responsabilité", admet timidement à l'AFP le latéral droit. "Je lui dis souvent: 'Tu es notre ambassadeur, tu es très regardé', abonde de son côté le sélectionneur adjoint du Japon, Jacky Bonnevay. Le second "Samurai Blue" de Ligue 1, Eiji Kawashima, est deuxième gardien à Metz et n'a joué qu'un match de Coupe de France.
A bientôt 27 ans, Hiroki Sakai a toutes les caractéristiques de la valeur sûre. Après quatre saisons à Hanovre, terminées sur une relégation, le Nippon a réussi son adaptation en Ligue 1 après des semaines et des mois de combat. "Je ne pensais pas jouer autant. J'ai vraiment l'impression d'être monté en grade", raconte-t-il, attablé devant une salade à une terrasse de Cassis, où il s'est installé avec sa femme et leur fille de 2 ans.
Pourtant, les débuts ont été difficiles, voire même coriaces pour Monsieur l'ambassadeur. "Je ne parlais pas français, je ne comprenais rien au foot français. Mais j'ai fait de mon mieux, et tout le monde m'a beaucoup aidé, les joueurs, le staff, les habitants..."
Bonnevay, qui connaît l'OM où il a joué de 1985 à 1987, l'a prévenu : "Si tu ne joues pas bien tu vas aller sur le banc et ne plus revenir", raconte le technicien.
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Hiroki Sakai (OM)

Crédit: AFP

Halilhodzic lui demande d'être "plus agressif"

En début de saison, de grosses erreurs de placement lui ont valu des engueulades du Portugais Rolando en plein match. "Il y a beaucoup de tactiques de jeu dont je n'avais jamais fait l'expérience. Les coéquipiers plus 'vétérans' m'ont donné des conseils, et je me suis appliqué à les suivre et petit à petit, j'ai fait des progrès", explique Sakai.
Les consignes de Rudi Garcia et un travail vidéo acharné, doublé avec Bonnevay en équipe nationale, ont aussi corrigé certains travers. On ne le voit plus lâcher le marquage, par exemple.
Car Sakai est bon élève. "Quand l'OM m'a contacté pour parler d'Hiroki, je leur ai dit que c'était un garçon exceptionnel, gentil, très discipliné, très impliqué", explique à l'AFP le sélectionneur du Japon, Vahid Halilhodzic.
Le toujours exigeant technicien bosnien pointe les progrès que doit encore accomplir son arrière-droit titulaire (34 sélections, zéro but) : "Il doit apprendre à varier ses centres, ils sont trop systématiquement en hauteur, des fois il devrait mettre le ballon au sol, ou centrer en retrait."
"J'essaie toujours de placer la balle là où ça pose problème à la défense adverse, et je fais du mieux que je peux pour varier", se défend Sakai, qui a réussi deux passes décisives en France. "Défensivement, il doit plus jouer sur son physique, mettre plus d'agressivité", ajoute Coach Vahid.

Sakai ou le problème de l'apprentissage de la langue

Du côté de Rudi Garcia, son entraîneur à l'OM, c'est également une pluie d'éloges qui tombent quand il évoque le cas de son défenseur. Sauf "en français, il est nul !" avait dit le coach un jour, sur le ton de la boutade avec un fond de sérieux.
"Il faut que j'étudie plus", admet humblement l'intéressé. "En match, j'utilise un peu d'anglais et de français, des mots simples, mais si je parlais mieux français, je communiquerais mieux avec tout le monde. C'est mon défi."
Pour un premier bilan après neuf mois, Sakai a déjà bien avancé. "J'ai beaucoup grandi en termes de mental, je me suis bien acclimaté". Et il a gagné les coeurs des supporters. "Ils ne doivent pas trop me détester !", sourit-il.
J'ai même goûté le lapin !
En cas de spleen, il fréquente un restaurant japonais réputé du côté du quartier Saint-Anne, non loin du Vélodrome, mais d'une manière générale "je m'habitue bien à la nourriture", raconte Sakai. "Le poisson de Marseille est très frais, et puisque je suis venu ici, je souhaite manger des produits locaux. Je goûte le vin, j'ai même goûté le lapin!"
Du coup, il n'a pas le mal du pays. "Non, non, parfois j'ai envie d'aller au Japon, mais ici, je suis bien. C'est en Europe que ma carrière a décollé."
"J'aime Cassis", dit-il en étendant le bras vers la plage où s'ébrouent les premiers baigneurs de ce début avril. "En Allemagne, il fait toujours gris. Ce paysage-là me rend heureux. C'est le paradis. Je ne pensais pas que le sud de la France était aussi beau". Monsieur l'ambassadeur sait s'y prendre.
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Hiroki Sakai au duel avec Eder lors de LOSC - OM en Ligue 1

Crédit: AFP

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