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Paris-Rennes : Tout ce qu'il manque au PSG (et à Emery), c'est Pastore

Vincent Bregevin

Mis à jour 06/11/2016 à 00:47 GMT+1

LIGUE 1 - La réception de Rennes dimanche (20h45) pourrait marquer le grand retour de Javier Pastore avec le PSG. L'Argentin doit apporter cette touche de créativité qui manque tant à l’animation offensive parisienne. Et il peut permettre à Unai Emery d'imprimer enfin son style dans la capitale.

Javier Pastore (PSG)

Crédit: Panoramic

Ce n'était donc pas pour Bâle, ce sera peut-être pour Rennes. La certitude, c'est que le retour de Javier Pastore reste vivement désiré au PSG. La victoire en Suisse et le billet décroché pour les 8es de finale de la Ligue des champions n'a pas suffi à atténuer cette impression. L'équipe d'Unai Emery laisse systématiquement les observateurs sur leur faim. Il lui manque toujours un petit quelque chose que l'Argentin semble être le seul à pouvoir lui apporter.
Ce PSG est parfois sévèrement jugé, mais il ne fait pas rêver pour le moment. Il n'a pas cette petite touche de folie qui rendrait son jeu plus attractif et manque parfois de liant entre son milieu, fait de joueurs plutôt à vocation défensive, et son attaque. Et le départ de Zlatan Ibrahimovic l'été dernier est aussi à l'origine de ce phénomène. Le vide laissé par l'absence de Pastore ne paraît que plus important depuis que le Suédois est parti. Il manque une étincelle pour éclairer les offensives du club de la capitale.
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pastore psg

Crédit: Eurosport

Pastore peut apporter cette créativité qui fait tant défaut aux Parisiens ces derniers temps. Elle serait bienvenue, tant le PSG brille par son incapacité à surprendre son adversaire, notamment en changeant de rythme à l’approche de la surface adverse. C'était particulièrement criant face à Marseille, dans un match où l'équipe d'Emery n'a jamais su proposer autre chose qu'un jeu stéréotypé. Sans variété, sans vitesse, sans enthousiasme. Un jeu beaucoup trop triste, tant le PSG a les moyens de faire autrement avec l'effectif dont il dispose.

Personne n'a repris les clés du jeu

Ce n'est pas le talent qui manque à Paris. Et Pastore n'est pas son seul joueur créatif. Mais si son absence se fait autant sentir, c'est aussi parce que les autres Parisiens attendus dans ce domaine ne répondent pas présent depuis le début de la saison. Marco Verratti n'est pas tout à fait aussi inspiré que ces dernières années. Orphelin d'Ibrahimovic, sa cible privilégiée la saison passée, Angel Di Maria semble parfois perdu sur le terrain, et incapable de trouver ses partenaires. Hatem Ben Arfa, lui, passe bien trop de temps sur le banc pour avoir un impact sur la pelouse.
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Angel Di Maria (PSG) face à l'OM

Crédit: Panoramic

Emery n'a pas non plus trouvé la formule pour donner à son équipe cette créativité qui lui fait particulièrement défaut quand elle affronte des équipes repliées. Ce qui lui arrive la plupart du temps. L'Espagnol comptait beaucoup, peut-être trop, sur Pastore dans cette optique. La préparation estivale et les premiers matches de la saison montraient assez clairement son idée de donner les clés du jeu parisien à l'Argentin. Personne n'en a vraiment hérité en son absence, à tel point qu’Emery est même revenu à un système à trois dans l’entrejeu, avec une pointe basse, plutôt qu’un meneur de jeu. Ce qui laisse parfois la ligne des trois joueurs offensifs bien orpheline du reste de l’équipe à la construction.

Gérer son temps de jeu

C'est certainement l'une des raisons pour lesquelles Emery est revenu à une configuration de jeu plus proche de celle de Laurent Blanc. Pour imprimer sa philosophie de jeu, le Basque a besoin d'un joueur comme Pastore pour jouer ce rôle d'électron libre dans l'entrejeu. Au-delà de sa créativité, de sa capacité à casser les lignes en trouvant la profondeur en réalisant le geste juste à l'approche de la zone de vérité, l'Argentin a aussi une science du jeu trop souvent négligée. Il sait quand il faut prêter main forte à ses milieux ou monter d'un cran pour venir soutenir ses attaquants. Avec la qualité technique et le volume de courses qui s'imposent.
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Javier Pastore avec le PSG en 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu de Pastore est un jeu exigeant physiquement, et ce n'est pas forcément étranger aux nombreuses blessures qui ont émaillé ses deux dernières saisons au PSG. Il y a manifestement une nécessité de gérer le temps de jeu de l'Argentin, et Emery s'était peut-être trompé en lui faisant disputer les 90 minutes de son match de reprise face à Dijon (3-0). Trois jours avant un déplacement délicat à Toulouse, qui s'était soldé par une défaite (2-0).
Il appartiendra à Emery d'en tirer les enseignements. Car l'Espagnol a eu tout loisir de se rendre compte à quel point Pastore pouvait être déterminant pour la suite de la saison du PSG, tant il lui a manqué jusqu'ici. Et pour son propre avenir dans la capitale. Car son arrivée devait apporter une évolution dans le jeu parisien encore peu perceptible aujourd'hui. Et si elle doit venir, cela passera certainement par le stratège argentin.
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