PSG-Nice (2-2), l'antisèche : Un PSG plombé par son inefficacité dans les deux surfaces

Le PSG n'a pas trouvé les remèdes à ses maux face à Nice. Comme contre Ludogorets mercredi (2-2), les Parisiens ont souffert d'un manque flagrant de réalisme, en attaque comme en défense, et il explique en grande partie ces deux points perdus au Parc des Princes. Le contraste avec l'efficacité niçoise est saisissant. Les statistiques parlent d'elles-mêmes et traduisent la domination parisienne dans le jeu.

Notamment au milieu, un secteur où Nice a plutôt du répondant. Les Aiglons ont eu beaucoup de peine à sortir les ballons face au pressing intense des Parisiens. Contraints de reculer, les hommes de Lucien Favre ont plutôt bien protégé l'axe de leur défense, mais ils ont été incapables de contrôler les couloirs. C'est ce qui leur a coûté la victoire, car les deux buts du PSG sont venus des ailes où Aurier et Kurzawa ont eu un apport offensif déterminant. Sans cela, Paris aurait probablement subi une défaite lourde de conséquences au classement.

Serge Aurier a profité de ce choc pour signer sa meilleure prestation de la saison. Omniprésent dans l'animation offensive, le latéral droit parisien a été récompensé de son activité par une passe décisive. Layvin Kurzawa a lui aussi brillé sur le côté gauche, et a été impliqué sur le deuxième but d'un Edinson Cavani décisif avec son doublé. L'autre grande satisfaction parisienne est Marco Verratti, dont le retour a fait un bien fou au milieu du PSG. En revanche, Angel Di Maria, Grzegorz Krychowiak, Marquinhos et Thiago Silva ont déçu. Tout comme Lucas et Hatem Ben Arfa, qui n'ont eu aucun impact en sortie de banc.

A Nice, Wylan Cyprien a confirmé son excellente saison avec une prestation aboutie, ponctuée d'un but superbe. Alassane Pléa n'a pas touché beaucoup de ballons mais il a su être décisif, tandis que Ricardo Pereira a globalement maîtrisé son couloir. Yoan Cardinale a signé quelques parades, mais il a surtout dégagé beaucoup de fébrilité à l'image du deuxième but concédé par les Aiglons. Younès Belhanda est passé totalement à côté de son sujet. Mario Balotelli a pour sa part signé une entrée en jeu des plus discrètes.

Il prenait pourtant le bouillon face à Serge Aurier en première période et il était visiblement diminué physiquement. Malgré cela, Lucien Favre a choisi de laisser Henrique Dalbert à la reprise. Une erreur fatale pour Nice, car le latéral des Aiglons s'est fait déposer dès la première minute de la seconde période par Aurier, dont le centre a trouvé Cavani pour la réduction de l'écart en faveur du PSG. Favre a bien sorti Dalbert une minute après ce but, mais le mal était fait. Car la machine parisienne était relancée.

Heureusement pour Alphonse Areola, il y a eu cette frappe de 40 mètres de Mario Balotelli qui est venue se loger dans ses bras au cours de la seconde période. Car le gardien parisien s'était auparavant incliné sur les deux seuls tirs cadrés qu'il avait subis dans ce match. Et il restait ainsi sur une série de sept buts encaissés sur les sept derniers tirs cadrés auxquels il avait fait face. Si un chiffre résume l'inefficacité défensive du PSG, c'est bien celui-là.

Nice a évidemment des raisons d'être frustré. En menant de deux buts au Parc à la pause, les Aiglons étaient sur la route d'un énorme exploit qu'ils n'ont pas su concrétiser en seconde période. Ils auraient pu signer une magnifique opération comptable en prenant sept points d'avance sur le PSG. Ils ne l'ont pas fait. En cela, ils peuvent avoir des regrets. Mais prendre un point sur le terrain du quadruple champion de France en titre, c'est une très belle performance et les Aiglons ne feront certainement pas la fine bouche.

Non, les regrets sont bien pour le PSG. Même si les Parisiens sont revenus de loin après avoir eu un break de retard, ils n'ont pas du tout obtenu le résultat que leur domination sur le terrain appelait. Cela reste deux points de perdus à domicile pour la formation d'Unai Emery, qui a manqué l'opportunité de revenir sur le leader du championnat. Malgré les progrès affichés dans le jeu, en grande partie permis par le retour de Marco Verratti, le résultat ne peut pas satisfaire le club de la capitale.

C'est d'autant plus frustrant pour les Parisiens qu'ils avaient déjà connu une déception similaire dans la semaine face à Ludogorets. Comme face à Nice, ils avaient pêché par manque de réalisme et payé au prix fort leurs erreurs défensives. Leur incapacité à être efficace dans les deux surfaces résume bien leur semaine. Et même la majorité de leurs grands rendez-vous cette saison. Si les hommes d'Unai Emery ne corrigent pas ce défaut, ils pourraient nourrir des regrets bien plus importants que ces deux points perdus face à Nice.