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PSG-OM (0-0) - L'antisèche : C'était un spectacle affligeant, et le PSG y est pour quelque chose

Vincent Bregevin

Mis à jour 24/10/2016 à 10:18 GMT+2

LIGUE 1 - L'OM a pris le point qu'il était venu chercher face au PSG avec une stratégie ultra-défensive (0-0). Mais si le spectacle n'a pas été au rendez-vous, c'est aussi parce que Paris s'est montré incapable de s'adapter à cette configuration, et d'offrir davantage de variété dans un jeu resté stéréotypé. Notre antisèche.

La frustration de Serge Aurier face à l'OM - 2016

Crédit: Panoramic

Le jeu : L'OM a garé le bus, ça a marché

Le plan de jeu de Marseille a parfaitement fonctionné. Avec une défense à cinq et un bloc qui n'a dû sortir que deux fois de sa moitié de terrain, l'OM était clairement venu chercher un 0-0 au Parc des Princes. Cette stratégie n'était pas très ambitieuse, mais elle s'imposait quasiment pour Rudi Garcia car il n'avait eu que deux séances d'entraînement pour préparer ce match. Si elle a marché, c'est aussi parce que le PSG a été incapable de trouver les solutions face au schéma mis en place par l'entraîneur olympien. Paris n'a eu qu'une seule véritable occasion, et ça reste très maigre contre une équipe qui s'est contentée de "garer le bus" dans son but.
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La satisfaction des joueurs de l'OM après le nul face au PSG - 2016

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Rolando, la bonne surprise du chef

Il n'avait joué que huit minutes jusqu'ici cette saison. Rolando titulaire, c'était la surprise du chef et le pari tenté par Garcia s'est avéré payant, tant le Portugais a tenu la défense marseillaise à bout de bras sur les situations les plus tendues. A l'OM, il faut aussi noter la prestation remarquable de Lassana Diarra dans l'entrejeu, et l'énergie d'un Florian Thauvin qui n'a pas ménagé ses efforts pour défendre. Au PSG, Thiago Silva a été le seul à tenir son rang avec Adrien Rabiot, qui a un peu levé le pied en seconde période. Angel Di Maria a illustré l'imprécision parisienne, et la sortie de l'Argentin sous les sifflets a sanctionné une prestation des plus insipides.
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Rolando s'impose devant Angel Di Maria lors de PSG-OM - 2016

Crédit: Panoramic

Le facteur X : Quand Cavani n'est pas dans un grand soir…

Avec Edinson Cavani, c'est un peu tout ou rien. Et face à l'OM, il n'y avait rien. Pas suffisamment de présence dans la surface, aucun tir cadré, et surtout une balle de match manquée, à deux mètres du but d'un Yohann Pelé battu sur le centre de Matuidi. C'est vrai que Doria fait un bon retour pour le gêner. Mais l'Uruguayen devait mieux faire à cet instant du match où Paris avait grand besoin de lui. Il n'a pas su répondre présent.
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Edinson Cavani et Rod Fanni lors de PSG-OM

Crédit: AFP

La stat : 10

Vous devez déjà savoir que l'OM n'a pas adressé le moindre tir dans ce match, et que pareil cas ne s'était pas produit depuis 10 ans en Ligue 1. Mais c'est en réalisant cette "performance" que Marseille a pu tenir le PSG en échec, et mettre ainsi un terme à une série de 10 défaites consécutives face à son rival parisien. Et ça suffit largement au bonheur des Marseillais.

Le tweet qui résume tout

La décla : Henri Bédimo (défenseur de l'OM)

Cette année, ce n'est pas le même Paris. Il est moins à l'aise quand il faut faire le jeu.

La question : Qui est responsable du spectacle insipide de ce PSG-OM ?

C'est vrai que Marseille n'a pas vraiment placé le jeu en tête de ses priorités pour ce duel face au PSG. La stratégie de Rudi Garcia était clairement de détruire le jeu parisien, pas de construire le sien, et les statistiques offensives de l'OM parlent d'elles-mêmes. L'entraîneur olympien a pris ce parti, et c'était certainement la meilleure stratégie pour ne pas quitter le Parc avec une défaite. C'est difficile de le blâmer pour ça.
Ce qui choque davantage, c'est l'incapacité du PSG à se créer des occasions de but, même dans ce contexte. Car Paris connaît ce contexte. Il y a été confronté à maintes reprises ces dernières saisons et même cette année, et cela ne l'empêche pas de faire la différence en général. Mais face à cet OM, il est vrai bien organisé, l'équipe d'Unai Emery n'a rien proposé d'autre qu'un jeu stéréotypé, sans variété, sans enthousiasme, sans changement de rythme. Et elle n'a jamais changé de registre.
Le positionnement très axial de Lucas et Di Maria explique en partie pourquoi Paris s'est empalé systématiquement sur la défense marseillaise. Le plus surprenant, c'est que cela avait déjà été le cas mercredi face à Bâle. Et qu'Emery avait su corriger le tir à la pause en demandant à Lucas de coller davantage la ligne de touche pour écarter le bloc suisse. Cela avait fonctionné. La raison pour laquelle l'Espagnol n'a pas exigé la même chose face à l'OM reste un mystère, car la solution se trouvait probablement sur les côtés pour Paris. Elle n'a pas été exploitée. Et ça explique aussi pourquoi le PSG n'a jamais emballé ce match au spectacle insipide.
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