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PSG, Verts, Domenech, Gress : Les barrages, une longue histoire d'ascenseur émotionnel

ParAFP

Publié 24/05/2017 à 22:04 GMT+2

BARRAGES - Le malaise de Just Fontaine, la chute des Verts, la poisse de Domenech ou la classe de Gress... Les barrages d'accession-relégation entre les deux premières divisions, discontinus de 1951 à 1993 sous diverses formules et réintroduits cette saison, ont connu quelques images marquantes. Souvenirs.

Gilbert Gress sur le banc de Strasbourg lors du barrage contre Rennes en 1992

Crédit: Getty Images

Le PSG débarque dans l'élite

1973-1974. Le Paris SG est encore jeune, en pleine construction après avoir fait sécession du Paris FC, qui se trouve, lui, en D1. Le PSG finit 2e du groupe B de D2 et doit affronter Valenciennes, 2e du groupe A, pour une place dans l'élite et confirmer ses ambitions naissantes. A l'aller, VA s'impose 2-1. Le club de la capitale parvient à renverser la vapeur au retour (4-2), devant près de 20.000 personnes massées dans le Parc des Princes. Jean-Pierre Dogliani inscrit le but décisif à l'orée du dernier quart d'heure, même si les Nordistes se plaignent d'un hors-jeu.
Au coup de sifflet final, l'entraîneur parisien, le légendaire Just Fontaine, s'écroule sur la pelouse, tétanisé par l'émotion, avant de se relever. Ironie de l'histoire, le PFC fait le chemin inverse et n'a jamais revu l'élite depuis. Le PSG ne l'a lui jamais quittée.

Les Verts dégringolent

1983-1984. Les exploits européens de l'ASSE des années 1970 ne sont pas si lointains. Pourtant, juste avant que l'équipe de France de Michel Platini ne décroche son premier titre international lors de l'Euro 84 organisé à domicile, un mythe du foot hexagonal s'écroule. Saint-Etienne, 18e à l'issue de la saison, doit affronter en barrage D1-D2 le RC Paris (tombeur de Lyon et Nice en barrages de D2), récemment racheté par l'industriel Jean-Luc Lagardère, et où évolue Madjer.
Les Verts obtiennent un 0-0 encourageant à Colombes, mais s'effondrent à domicile. Oekland (16e) et Ekéké (66e), qui participera à l'épopée camerounaise du Mondial 90, inscrivent les deux buts. Saint-Etienne retrouvera l'élite en 1986.

Rennes... d'un jour

1984-1985. En huit occasions, l'épreuve des barrages ou pré-barrages n'a souri qu'une fois à Rennes. Et encore, in extremis. Après avoir éliminé Saint-Etienne (2-0) et Mulhouse (1-0, 4-2), les Bretons (3e de leur groupe de D2) affrontent Rouen (18e de D1). La double confrontation (0-1, 1-0) débouche sur la loterie finale. D'arrêts de gardiens en tentatives sur les poteaux ou non cadrées, l'haletante séance s'achève par la victoire de Rennes 7 tirs au but à 6 après 20 tentatives. Le gardien breton Laurent Hiard arrête un tir normand et c'est le jeune Alain Doaré (21 ans) qui met la frappe décisive.

Domenech et Mulhouse, la poisse et l'ironie de l'histoire

Raymond Domenech démarre sa carrière de technicien en D2 à Mulhouse en 1984, en tant qu'entraîneur-joueur. Or, pendant ses quatre années dans l'Est, son équipe dispute à chaque fois les barrages ou pré-barrages d'accession, et y échoue systématiquement.
1984-1985 : Mulhouse bat Nîmes (2-0) mais échoue face à Rennes (0-1, 2-4).
1985-1986 : Mulhouse bat Lyon (2-1) puis Alès (2-0, 1-1) mais échoue dans le barrage D1-D2 face au Nancy du jeune Arsène Wenger (0-3, 2-0).
1986-1987 : Mulhouse perd contre Lyon (4-3).
1987-1988 : nouveau revers face à l'OL (4-0), propriété depuis un an de Jean-Michel Aulas.
Ironie de l'histoire, Mulhouse parvient enfin à monter en D1 la saison suivante en terminant premier de son groupe de D2 sous les ordres de Didier Notheaux. Et Domenech découvre la D1 comme entraîneur en finissant lui aussi premier de son groupe de D2 la même année, mais à la tête de l'équipe de Lyon.

Gress et Strasbourg, la classe

1991-1992. Gilbert Gress, artisan de l'unique titre de champion de France de Strasbourg décroché en 1979, revient aux commandes en 1991. Le Racing vient d'échouer trois saisons de suite en barrages (une fois en tombant en D2, deux fois en échouant à monter). Cette fois, c'est la bonne. Le RCS élimine Le Mans (3-1) puis Angers (1-1, 0-0) et retrouve le 18e de D1, Rennes.
Quelques jours après la catastrophe de Furiani du 5 mai 1992, Strasbourg obtient le nul 0-0 à Rennes puis l'écrase 4-1 dans une Meinau en feu. Le Racing compte dans ses rangs des joueurs promis à un bel avenir. Les José Cobos, Stephen Keshi, Frank Leboeuf (libéro affublé du numéro 10) et autres Marc Keller.
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