Saint-Etienne bat Angers (2-1) et repasse la marche avant

Saint-Étienne avait besoin des trois points pour éviter de stagner et a fini par se défaire du piège angevin. Pas flamboyants, les Verts, menés à la pause après un but de Pavlovic (17e), ont dû s’employer pour renverser des Angevins solidaires et qui auraient mérité un tout autre résultat à Geoffroy-Guichard. Un but contre son camp d’Abdoulaye Bamba (51e) et un autre, litigieux, du capitaine stéphanois Loïc Perrin (74e), ont été fatals au SCO, qui reste englué dans la zone rouge. À l’inverse, les Stéphanois font une très bonne opération en remontant provisoirement à la sixième place.

Sans ses internationaux africains Karl Toko Ekambi, Famara Diedhiou et Cheikh N’Doye et privé en tout de six éléments offensifs, Stéphane Moulin a tenté un pari : mettre une de ses tours de contrôle en pointe. Sous ses allures d’Andy Carroll, Mateo Pavlovic était évidemment plus dans un registre de conservation de balle et de déviations de la tête que d’appels dans la profondeur. Cela a marché puisque le Croate a ouvert le score d’une superbe tête (17e) au cœur d’une première période très ennuyeuse, mais cela n’a pas suffi.

L’ASSE est une équipe à réaction. Elle préfère la seconde période, elle qui n’avait inscrit que trois de ses dix-neuf buts dans le premier acte avant ce match. Cela s’est encore vérifié. Avec Nolan Roux en plus sur le pré, les Verts se sont montrés un peu moins amorphes. Ils ont surtout eu pour eux la chance d’égaliser sur un centre d’Hamouma détourné dans son propre but par Bamba (51e).

De réussite, il en a aussi été question sur le but de Perrin (74e), mais pas que. Arrivé le pied en avant et les bras ouverts sur Santamaria, le capitaine stéphanois aurait dû être sanctionné pour un des deux motifs. M.Bastien a décidé que son contre était valable, au grand dam du staff et des joueurs angevins, qui ont mis plusieurs minutes à se remettre de ce fait de jeu. Il n’était d’ailleurs toujours pas digéré au coup de sifflet final par Stéphane Moulin, qui a déclaré à chaud au micro de BeIN Sports : "Je ne savais pas qu’on pouvait marquer des buts de la main au football. Il me semble que c’est réservé au hand". Une "main de Dieu" à l’échelle du Forez qui relance Saint-Étienne dans la course à l’Europe et plonge un peu plus le SCO dans ses doutes.