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Avant Nice-Nantes - Une vision à long terme, des résultats instantanés : le paradoxe Lucien Favre

Jean Canesse

Mis à jour 30/10/2016 à 11:00 GMT+1

LIGUE 1 – Impressionnant leader de la Ligue 1, l'OGC Nice reçoit Nantes dimanche (15 heures, 11e j.) pour faire fructifier un départ tonitruant. Un joli paradoxe eu égard à la philosophie du nouvel entraîneur Lucien Favre, qui cherche à construire sur la durée.

Mario Balotelli et Lucien Favre avec Nice en 2016.

Crédit: AFP

Dix matches, huit victoires, deux nuls : voici l'incroyable bilan de l'OGC Nice en ce début de saison. Avec 26 points glanés sur 30 possibles, les Aiglons ont réussi le même départ fantastique que le Paris Saint-Germain l'an passé, lequel avait en prime réalisé sa meilleure saison de l'ère Laurent Blanc en termes de maîtrise et d'aisance collectives.
Bien sûr, il est trop tôt pour imaginer un destin similaire pour les Niçois (il reste 84 points à prendre). Bien sûr, leurs prestations ne sont pas aussi abouties que celles des Parisiens après quatre années de travail avec Blanc. Pour autant, voir la mayonnaise prendre aussi vite avec Lucien Favre a de quoi laisser pantois et ce n'est pas Unai Emery (pour conclure le parallèle avec le PSG) qui dira le contraire, lui qui affiche un besoin plus logique de temps depuis son arrivée cet été.
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Lucien Favre, entraîneur de l'OGC Nice

Crédit: AFP

Comme Rudi Garcia ou Jorge Sampaoli

Présent depuis seulement quatre mois dans son nouveau club, Lucien Favre a donc changé le système de Claude Puel (il est passé à trois défenseurs), prône un football encore plus offensif (Nice a marqué à chaque match et possède la deuxième meilleure attaque de Ligue 1) et, pourtant, sa nouvelle formation affiche déjà des résultats.
L'entraîneur suisse n'est évidemment pas le premier à réussir un départ tonitruant (d'un point de vue comptable) avec un nouveau club. On se souvient des débuts de Rudi Garcia avec l'AS Rome, qui avait enchaîné dix victoires d'entrée et obtenu la deuxième place de Serie A (avec un record de points à la clé). Dans une moindre mesure, ça semble plutôt bien marcher aussi pour Jorge Sampaoli à Séville, club qui pointe à une longueur du leader Real Madrid avant la 10e journée de Liga.
L'ironie est notable puisque l'un des points majeurs qui lie Lucien Favre, Rudi Garcia et Jorge Sampaoli semble être cette volonté d'imposer leur vision du football à leurs joueurs... mais aussi à leurs dirigeants. Refuser le diktat du résultat instantané, en somme, et affirmer simplement sa vision du football.
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Jorge Sampaoli

Crédit: AFP

Mobilisation, choix des joueurs, entraînements copieux...

Depuis son arrivée sur le banc, l'entraîneur suisse de l'OGCN ne cesse de répéter à qui veut l'entendre qu'une nouvelle philosophie s'assimile sur la durée, en posant des bases solides, que le public azuréen ne remplira pas le stade du jour au lendemain ou qu'il faudra bien plusieurs mois avant que Mario Balotelli ne redevienne un joueur de classe mondiale. Ce discours, plutôt paradoxal eu égard aux résultats obtenus, ne dit pas tout de la méthode Favre.
Il y a des raisons objectives qui expliquent la réussite actuelle des Aiglons, à commencer par la faculté de l'entraîneur à mobiliser tout le monde, son implication dans le choix des joueurs au mercato ou encore ses séances d'entraînements copieuses qui sont indispensables pour produire un jeu de possession efficace et pour exercer un important pressing à la perte du ballon. Deux domaines dans lesquels l'OGC Nice affiche déjà des prédispositions... en attendant que tout cela se perfectionne sur la durée.
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Lucien Favre, l'entraîneur de l'OGC Nice

Crédit: AFP

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