Vadim Vasilyev : "L'OL est favorisé par l'arbitrage. Il faut enquêter, et faire cesser ces méthodes"

En zone mixte, même quelques minutes après le match, Vadim Vasilyev ne s'était pas calmé. Très énervé après la première défaite de Monaco à domicile, le vice-président de l'ASM a eu du mal à se contenir face à la presse. Et a sorti l'artillerie lourde. Sa cible ? Ruddy Buquet, l'arbitre du match entre l'ASM et Lyon (1-3). Le Russe a tout simplement accusé l'OL d'être favorisé par les arbitres et a sous-entendu que c'était un problème depuis plusieurs saisons.

Les raisons d'une telle sortie ? Les décisions litigieuses de l'arbitre du match qui ont effectivement mis en difficulté son équipe. Entre le penalty non-sifflé sur une main de Tousart dans la surface (49e), celui sifflé pour une faute de Fabinho sur Lacazette (55e) ou l'expulsion (justifiée) de Mendy (39e), le patron monégasque avait une liste longue comme le bras pour se justifier. Surtout, toutes ces décisions litigieuses ont créé un climat explosif dont les Monégasques n'ont pas réussi à se sortir.

Mais ce n'était qu'un début. Car Vasilyev est allé jusqu'à réclamer l'ouverture d'une enquête pour résoudre le présumé problème.

Interrogé après cette saillie, Jean-Michel Aulas n'a pas voulu trop en rajouter. "C'était un match très engagé. Et comme souvent, l'équipe la plus excitée est la plus pénalisée", a d'abord lancé le président des Gones avant de souligner qu'il y avait aussi eu une action litigieuse qui aurait pu être sifflée en faveur des Lyonnais. "J'ai vu Subasic (ndlr : le gardien de Monaco) bousculer l'arbitre. Et je ne l'ai pas vu prendre un rouge…"

Si la sortie du vice-président monégasque risque de faire réagir, elle ne correspond pas forcément à la réalité du match. Bien sûr, la main de Tousart, bien qu'involontaire, empêche potentiellement l'égalisation monégasque (les images empêchent de savoir si le ballon dévié par Yanga-Mbiwa est cadré). Mais l'expulsion de Mendy est légitime, et les gestes d'énervement de Sidibé ou Glik auraient même pu valoir une sortie prématurée à ses joueurs. Signe que, même si l'OL est le champion des penalties (huit sifflés pour les Lyonnais depuis le début de saison), la colère a sûrement pris le pas sur la raison dans la bouche du Russe.