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A Marseille, les résultats ne masquent pas les largesses défensives

Lucile Alard

Publié 19/08/2017 à 23:32 GMT+2

LIGUE 1 - La prestation de l'OM en Ligue Europa a mis à jour ses limites sur le plan défensif. Malgré Adil Rami, le quatuor de derrière a tangué. Et forcément, on se demande si Marseille est assez armé dans ce secteur.

Rudi Garcia avec Marseille en 2017.

Crédit: Getty Images

La faiblesse défensive de Marseille s'était camouflée dans l'ombre depuis le lancement de la saison. Bien à l'abri de l'invincibilité du club. Mais les Slovènes de Domzale l'ont révélée à la lumière vive, jeudi, lors du barrage aller de la Ligue Europa (1-1). L'OM n'a pas coulé, donc il ne s'agit pas de verser dans le catastrophisme, mais les largesses affichées dans ce secteur ont de quoi inquiéter pour un club aussi ambitieux. Surtout que Marseille a finalement assez peu de solutions dans son effectif. Une belle prestation, dimanche, face à Angers (17h00) jettera un voile sur le problème. Mais il pourra resurgir à tout moment au cours de la saison.
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Marseille - Domzale

Crédit: Getty Images

En faisant venir Adil Rami, Marseille pensait sans doute s'être armé pour les mois à venir. L'international français a d'ailleurs plutôt réussi ses débuts avec son nouveau club. Mais un homme ne suffit pas à stabiliser toute une défense. L'exemple Grégory Sertic, titularisé à la place d'un Rolando diminué en Slovénie, a été criant. L'ancien Bordelais s'est noyé au poste de défenseur central. Fautif sur le but, dominé dans les duels et peu précis dans ces relances, il a rendu une copie catastrophique. Se pose dès lors la question de savoir si Marseille, qui vise les premières places du championnat, est bien armé dans l'axe de sa défense.

Evra aussi a été débordé

"On a manqué d'agressivité, dans les duels, on s'est fait manger, il faut être réaliste," expliquait Grégory Sertic après le nul en Ligue Europa. Son entraîneur, Rudi Garcia, livrait la même analyse : "On a été débordé. Il a fallu demander à l'équipe de mettre le bleu de chauffe défensivement, d'en faire plus et d'aller beaucoup plus dans l'impact physique." Les deux placent le problème au niveau de l'état d'esprit. Pas sûr que cela suffise à expliquer les difficultés olympiennes. Si le club n'a toujours pas encaissé le moindre but en Ligue 1, cet imperméabilité a tout d'un leurre : Dijon a mis à mal la défense olympienne durant toute la première mi-temps et Nantes, pourtant pas au mieux, a réussi à inquiéter Mandanda.
Sur le papier, Marseille est largement équipé en défense centrale. Il y a même une profusion de choix derrière Rami. Rolando a logiquement les faveurs de Garcia mais sa combativité ne l'empêche pas d'être fébrile lors de certains matches. Et derrière lui, aucune option n'est vraiment convaincante. Doria, Rod Fanni et Thomas Hubocan sont encore là mais aucun n'a le costume d'un titulaire en puissance. Pointé du doigt en Slovénie, Grégory Sertic a surtout été aligné au milieu de terrain depuis son arrivée à l'OM. Quant au jeune Boubacar Kamara, 17 ans, ce n'est pas son talent qui est en cause mais bien son expérience au haut niveau.
L'autre homme en difficulté en Slovénie s'appelle Patrice Evra. L'ancien Mancunien fait ses 36 ans et à des manquements qui pourront coûter cher à Marseille. La solution existe sur le flanc gauche avec Jordan Amavi mais il faudra mettre sur le banc l'international, capitaine jeudi soir. A droite, Hiroki Sakai est fidèle à lui-même mais sa débauche perpétuelle d'énergie ne cache pas ses limites. Derrière lui, il n'y a personne. Rudi Garcia trouvera peut-être le bon équilibre au sein de l'effectif qu'il a actuellement. Mais, si l'obsession de Marseille pour trouver un attaquant est légitime, il devrait peut-être afficher le même empressement pour se trouver un renfort derrière.
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Evra

Crédit: Getty Images

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