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Avant OM - Caen, le Vélodrome, catalyseur de crispations ou baume cicatrisant ?

Loris Belin

Publié 04/11/2017 à 23:54 GMT+1

LIGUE 1 - Pour son retour au stade Vélodrome, l’Olympique de Marseille ne sait pas quel accueil il va recevoir de son public après le coup de pied de Patrice Evra à un supporter jeudi. De la réaction du Vel’ dépend en grande partie la bonne tenue d’un OM jusque-là revigoré en championnat. Mais qui pourrait replonger plus bas encore à grand coup de sifflets et quolibets.

L'ambiance au Stade Vélodrome de Marseille

Crédit: Getty Images

Deux jours après, un seul nom est sur toutes les lèvres. Comme une cicatrice encore béante après le coup de savate. Patrice Evra est venu ajouter un peu de gazoline à une saison marseillaise qui, comme n’importe quelle saison de l’OM, ne demandait qu’une étincelle pour devenir un brasier ardent. Dimanche, les Phocéens retrouvent leur antre du Vélodrome, chaudron des passions et habituel cocon galvaniseur, ou dans les mauvais moments scène sans pitié et camisole inhibitrice. Les deux côtés d’une même pièce. Le quatrième de Ligue 1 ne sait pas encore de quel côté elle va tomber pour la réception de Caen dimanche.
Particulièrement attendue, la conférence de presse d’avant-match samedi en a dit long sur l’état d’esprit d’un groupe forcément secoué par l’incident qui a conduit à la mise à pied de son vice-capitaine. Florian Thauvin et Rudi Garcia ont essayé d’éteindre quelque peu l’incendie, chacun à sa manière. L’attaquant a accepté de revenir sur le cas Evra, le temps de deux questions. Garcia, lui, a préféré éluder le sujet. Mais tous les deux ont rappelé toute l’importance des supporters de l’OM et de l’ambiance régnant au Vélodrome.

La vie au Vel' doit rester une fête

"Je n'ai pas à porter de jugement, si j'ai un mot à vous dire, c'est de la tristesse", a confessé Thauvin, qui a joué franc jeu. Avant d'expliquer le fond de son chagrin.
C'est compliqué à gérer. C'est dommage car l'OM et ses supporters, c'est quelque chose de fort.
L'international français n'a eu de cesse de penser au 12e homme, si précieux pour l'OM. Car Thauvin a bonne mémoire et se rappelle de l'ambiance énorme du Classique et de Marseillais transcendés, proches d'accrocher l'ennemi juré parisien. Il sait aussi que le match de Guimaraes, que ce soit par son résultat et ses à-côtés, est un grain de sable dans une machine de mieux en mieux huilée et invaincue depuis le 10 septembre en championnat.
Alors, il n'a pas caché sa crainte de voir cet équilibre fragile entre les joueurs et leurs soutiens basculer dans le côté obscur, quand l'amour se teinte de haine. "La dernière fois que l’on a joué au Vélodrome, on a fait un match extraordinaire contre le Paris Saint-Germain. C’était une fête et j’espère que ce sera aussi le cas demain. J’espère que cet incident ne va pas hanter la Vélodrome."
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Thauvin : "Evra ? J'espère que cet incident ne viendra pas hanter le Vélodrome"

Désamorcer le post-traumatique

L'entraîneur Rudi Garcia a, pour sa part, préféré balayer le dossier Evra d'un revers de main, pour mieux se focaliser sur le sportif et la rencontre face à Malherbe, 7e et qui peut revenir à hauteur de Marseille en cas de succès. Le technicien de l'OM a tout de même tenu à rappeler que le stade et son accueil auront une importance non négligeable sur la rencontre dans les têtes phocéennes.
"On veut aborder ce match dans des conditions normales et avec le Stade Vélodrome derrière nous parce qu'on l'a vu durant le Classico, quand nos supporters poussent, c'est terrible pour l'adversaire. Dans tous les clubs, on veut obtenir des résultats. Peut-être qu’ici c’est plus compliqué pour un certain nombre de raisons, pour un contexte particulier, reconnait l'ancien coach de Lille et de l'AS Rome. A nous de démontrer que le Vélodrome est un atout."
Reste à savoir si le Vélodrome le souhaitera après avoir été tant heurté, au sens propre comme au figuré, par un de ses protégés. Un traumatisme n'offre pas de réaction rationnelle, encore plus sur la Canebière où toute émotion est exacerbée, en bien ou en mal. Il pourrait être une simple péripétie, mieux un acte fondateur, dans lequel Evra serait la partie malade à couper. A l'inverse, cet OM - Caen resterait aussi le premier jour d'un pénible parcours vers la rédemption entre le groupe phocéen et le public du Vélodrome.
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