Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Imbroglio au capital de l'ASSE : le parquet requiert la confiscation des parts de Carvalho

ParAFP

Mis à jour 14/09/2017 à 22:34 GMT+2

Le parquet de Saint-Étienne a requis, jeudi, la confiscation des parts que l'entrepreneur Adao Carvalho détient indirectement au capital social de l'AS Saint-Etienne (L1), lors de son procès pour "recel d'abus de biens sociaux et tentative de blanchiment". Le jugement a été mis en délibéré au 9 novembre. Son avocat a plaidé la relaxe.

Les supporters de l'AS Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard

Crédit: AFP

Ce Portugais de 56 ans s'était associé en 2004 au sein de la société Croissance Foot, qui détient 44% du capital du club, à parts égales avec Roland Romeyer, actuel président du directoire. Carvalho détient ainsi, indirectement, 22% des parts sociales de l'ASSE. Le reste du capital du club est détenu à 44% par Cesse Foot, la société de président du conseil de surveillance Bernard Caïazzo, et à 12% par l'association ASSE.
Depuis, les relations entre les deux partenaires se sont dégradées tandis que l'entrepreneur faisait l'objet d'une première procédure judiciaire. En juin 2014, le tribunal correctionnel de Lyon l'avait condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis, 200 000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer, pour abus de biens sociaux et travail dissimulé dans ses sociétés de BTP. La fraude à l'Urssaf imputée au chef d'entreprise s'était étalée sur plusieurs années.
Or, en 2004, Carvalho avait acquis indirectement ses parts dans l'ASSE pour 1,25 million d'euros via une société luxembourgeoise. Pour la justice stéphanoise, cet argent avait une origine frauduleuse et elle avait donc fait saisir ces parts en 2016, alors que dans le cadre de la procédure lyonnaise, les avoirs de Carvalho avaient simplement été gelés.

"Une forme d'auto-blanchiment"

Depuis sa condamnation, celui-ci affirme avoir recouvré ses parts dans l'ASSE en son nom propre, via la liquidation de la société luxembourgeoise qui portait sa participation dans Croissance Foot. Une position contestée par Romeyer devant le tribunal de commerce de Saint-Étienne, procédure en marge de laquelle le parquet de Saint-Étienne s'est saisi de l'affaire au pénal.
Le procureur de la République, Jean-Daniel Regnauld, a reproché au prévenu d'avoir "fait mettre à son nom des titres détenus par une société luxembourgeoise qu'il avait achetés avec de l'argent sale". "Le transfert de ces actifs à son profit personnel est une forme d'auto-blanchiment", a-t-il ajouté, évoquant des articles de presse dans lesquels Carvalho indiquait que des acheteurs français ou chinois étaient prêts à lui racheter ses parts pour 10 millions d'euros.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité