Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Infographie - Avant PSG - OGC Nice : Nice, les raisons d’un (gros) coup de mou

Cyril Morin

Publié 27/10/2017 à 00:17 GMT+2

LIGUE 1 - Séduisant leader du championnat la saison passée à la même époque, l’OGC Nice connaît un exercice 2017-2018 bien plus compliqué. Quatorzièmes avant de défier le leader parisien ce vendredi, les Aiglons sont dans le creux de la vague. Tentative d’explications.

Nice en grande difficulté en ce début de saison

Crédit: Eurosport

C’était il y onze mois. Une éternité pour l’OGC Nice. A cette époque, début décembre et avant de rencontrer l’ogre PSG, le petit poucet niçois impressionne. Après une victoire probante face à Toulouse (3-0), la victime du soir, un certain Pascal Dupraz, prédit un destin à ces Aiglons : "Ils me font penser à Leicester" lors de son sacre inattendu. Si l’équipe de Lucien Favre n’a pas connu l’ivresse d’un sacre en fin de saison, elle semble bien connaître la même gueule de bois que les Foxes.
C’est bien simple, on ne reconnaît plus Nice. Si séduisants, efficaces et frais, les Aiglons ont perdu de leur superbe. Et pas qu’un peu. Après le même nombre de matches, les Azuréens comptent 16 points de moins et six défaites de plus. Visuellement, c’est encore plus parlant.
Le comparatif entre Nice 2016-2017 et Nice 2017-2018
Alors, comment expliquer que l’équipe qui a enthousiasmé (à raison) la France du football l’hiver dernier soit désormais en position de lutte pour le maintien. Zoom sur les raisons d’un gros coup de mou.

Un mercato compliqué qui ne porte pas (encore ?) ses fruits

C’est l’explication première des défaillances niçoises. Séduisant sur le papier, le mercato azuréen n’est pas encore rentable en termes de points. Les départs nombreux ont beau avoir été compensés avec de la qualité, difficile de faire mieux que la saison passée en étant amputé de joueurs comme Dalbert, Paul Baysse, Ricardo Pereira mais surtout Younès Belhanda. Complets, intelligents mais surtout confirmés, ces joueurs ont été remplacés numériquement. Qualitativement, en revanche…
Les arrivées de Pierre Lees-Melou, pilier du début de saison, Allan Saint-Maximin, actif mais encore brouillon, ont beau avoir redonné de la vie aux attaques niçoises, ce n’est pas suffisant. Et ce n’est pas un Wesley Sneijder fantômatique jusqu’à son bon match face à la Lazio qui compense la grâce de Belhanda.
Fidèle à ses - bonnes - habitudes, Nice a tenté des paris alléchants. Certains n’ont pas encore rapporté leur mise initiale. Et, sportivement, cela fait vite la différence.
picture

Neymar absent ? Au PSG, Favre craint aussi le banc...

Dans le jeu, les latéraux manquent

Conséquence de ce mercato pas encore porteur, Nice présente un vrai manque avec ses latéraux. La saison passée, Dalbert et Ricardo Pereira avaient été impliqués dans dix buts, principalement grâce à leur qualité de centre. Mais au-delà de leurs dernières passes, c’est leur activité et leur facilité technique qui font défaut à la formation de Lucien Favre.
Si bien huilées la saison passée, les sorties de balles niçoises sont plus lentes et ne peuvent plus s’appuyer sur les qualités de ces deux latéraux modernes. Malang Sarr, aligné à gauche en début de saison, est un défenseur central, Christophe Jallet n’a plus ses jambes de 30 ans tandis qu’Arnaud Souquet - malgré son bon début de saison - ne présente pas encore ces garanties.
picture

Arnaud Souquet

Crédit: Getty Images

Des patrons dépassés

Ils étaient des révélations (ou des confirmations) de la saison passée, ils sont à ranger dans le rayon déception pour cet exercice 2016-2017. Et, le problème pour Lucien Favre, est qu’ils sont tous des joueurs clés à leur ligne respective.
Malgré un style peu académique, Yoan Cardinale avait signé une saison de haut vol pour sauver les Aiglons lors de nombreux matches. Le genre de gardiens qui rapportent des points. Cette saison, Cardinale en coûte. En grande difficulté face à Naples puis carrément coupable face à la Lazio, "Cardi" étale ses limites. Face à Marseille (2-4), il n’est pas irréprochable sur les deux derniers buts. Plus que de vraies bourdes, Cardinale n’est plus l’ange gardien niçois. Ça pèse au compteur.
Ce qui pèse aussi c’est le début de saison très compliqué de Dante derrière. Patron de la défense et capitaine, le Brésilien, si brillant dans l’anticipation et la relance, ne trouve plus la bonne carburation. Souvent en retard, l’ancien du Bayern pèse soudainement son âge. Face à Marseille, Montpellier et Strasbourg, il a pris la marée.
Une marée qui semble avoir paralysé un Jean-Michaël Séri invisible. Si brillant, serein et intelligent la saison passée, celui qui a raté le transfert de sa vie au Barça cet été est hors du coup. Moins aidé que la saison passée et clairement pénalisé par l’absence de Wylan Cyprien, Séri est un général esseulé.
Et que dire d’Alassane Pléa ? Brillant, volontaire et hyper efficace la saison passée, il semble avoir perdu la recette en Ligue 1 (3 buts en 10 matches). Et, à la fin, s’il y a moins de buts, il y a moins de victoires.
picture

Duel Plea-Goncalves

Crédit: Getty Images

Et si Nice était finalement à son niveau ?

La question est peut-être dure tant le potentiel niçois est bien supérieur à cette décevante 14e place. Mais la thèse du surrégime niçois la saison passée est à considérer. Car si ces Niçois avaient été emballants, il ne faut pas oublier qu’ils avaient bénéficié de nombreuses victoires par le plus petit écart : 14 succès étriqués qui valaient leur pesant d’or à l’époque.
De l’or transformé en plomb cette saison. Et si quelques fulgurances, comme la première demi-heure face à l’OM, prouvent que l’OGC Nice mérite mieux, ce n’est pas le duel face à un PSG affamé après son déplacement au Vélodrome raté qui va rassurer les supporters niçois. Pour (re)décoller, les Aiglons risquent de devoir patienter.
picture

Lucien Favre OGC Nice

Crédit: Eurosport

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité