L'antisèche PSG - OL : Premiers nuages pour Paris, et alors ?

Lyon n'était pas venu à Paris pour souffrir. Son 4-2-3-1 très ambitieux a aiguisé la menace et les Gones ont eu le mérite d'aller au bout de leurs idées. Sans courber l'échine mais en bombant le torse, l'OL est la première équipe à regarder le PSG dans le blanc des yeux depuis le début de saison. Bien sûr, Lyon a des arguments que la plupart des clubs de L1 n'ont pas mais avoir de petits moyens n'interdit pas d'être conquérant. Le 4-2-3-1 a montré quelques faiblesses incarnées par un Draxler sans influence. L'absence de Marco Verratti a pesé mais Paris s'en est sorti à l'usure. Ce n’est pas la première fois.

Du haut de ses trois matches en L1, Tanguy Ndombele a plané sur le Parc des Princes. Plein de culot, il a, plusieurs fois, transpercé le rideau parisien et décoché un missile sublime sur la barre d'Areola. Si Nabil Fekir avait des fourmis dans les jambes, Mariano ne s'est jamais mis dans le tempo. Prises de balle, appels : l'avant-centre a eu tout faux. Tete a longtemps tenu Neymar en respect mais il a laissé échapper Lo Celso sur l'ouverture du score.

L'entrée du petit Argentin en lieu et place d'un Draxler fantomatique, a accéléré le jeu parisien. Lo Celso a clairement marqué des points. Kylian Mbappé s'est montré le plus remuant sur le front de l'attaque et il a poussé Morel a trompé son propre gardien. Neymar n'a pas eu son influence habituelle. Il s'est beaucoup compliqué la tâche même si sa passe lumineuse entraîne le second but parisien. Si Layvin Kurzawa n'est toujours pas dans le coup, Daniel Alves s'est montré très solide et Presnel Kimpembe a signé une grosse prestation dans l'engagement.

Voilà 40 ans que Lyon n'avait pas marqué deux buts contre son camp. Décidément, les Gones, rois de la déveine ce dimanche.

Alors oui, Lyon méritait au moins le point du match nul. Alors oui, Edinson Cavani et Neymar se sont chamaillés pour tirer le penalty et les coups francs, alors oui le PSG a sans doute livré sa prestation la plus pâle de l'année, alors oui il lui a fallu deux "csc" pour l'emporter. Mais au soir ce cette 6e journée, Paris affiche un carton plein et compte déjà trois points d'avance sur Monaco. Lyon y a cru très fort mais part du Parc des Princes avec, déjà, 7 points de retard sur son adversaire du soir.

La réalité est cruelle pour les poursuivants. Même quand le PSG n'est pas flamboyant, il finit pas prendre le meilleur à l'usure. Parce que quand Neymar est en deçà, il arrive quand même à mettre sur orbite Mbappé à la 86e minute. Ce succès est sans doute plus décourageant encore pour tous ceux que le PSG a dans le rétroviseur. Il a dévoilé des failles, certes. Mais Paris, même bousculé, a fini par s'imposer et avec une certaine marge. Parce qu'il reste un rouleau compresseur. Parce qu'une équipe de L1 peut tenir 75 minutes mais pas plus jusqu'ici. Même un très bon Lyon.