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Dure semaine pour l'arbitrage vidéo

ParAFP

Publié 17/12/2017 à 18:39 GMT+1

LIGUE 1 - Des polémiques de Rennes-Marseille à celles de Troyes-Amiens, en passant par l'annonce de l'introduction de la VAR en Ligue 1 la saison prochaine, l'arbitrage vidéo a été au centre de toutes les discussions cette semaine. Retour sur les nombreuses polémiques des derniers jours.

Goal Line Technology en action lors d'Amiens - Troyes / Ligue 1

Crédit: Eurosport

Réclamée, décriée, suscitant rêves de justice et scènes confuses, la vidéo a rythmé la semaine. Jusqu'à l'incroyable couac lors de Troyes-Amiens samedi en Ligue 1, mettant en cause la "Goal Line Technology". Retour sur les imbroglios technologiques de la semaine et du week-end.

Mercredi : flottement, avec et sans vidéo

"Le problème, c'est qu'il faut trois, quatre minutes pour prendre une décision, et ce n'est pas agréable. Il faut prendre le positif et essayer d'améliorer ce qui est un peu négatif". Signé Zinédine Zidane à l'issue de la demi-finale du Mondial des clubs entre son Real Madrid et les Emiratis d'Al Jazira (2-1), où la VAR était utilisée. Casemiro a d'abord vu son but refusé pour un hors-jeu de Karim Benzema au bout de longues minutes. Rebelote quand leur adversaire Mbark Boussoufa a vu le sien annulé après consultation de la vidéo par l'arbitre.
Parallèlement, pendant Rennes-Marseille, 8e de finale de Coupe de la Ligue joué sans "Goal Line Technology" ni assistance vidéo (VAR), l'arbitre assistant croit voir le ballon franchir la ligne sur une frappe du capitaine breton Benjamin André ayant heurté la transversale. L'arbitre central Johan Hamel valide le but dans un premier temps, avant de se raviser au bout de plusieurs minutes.
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La frappe de la polémique signée Benjamin André (Rennes) contre Marseille en Coupe de la Ligue

Crédit: Getty Images

L'OM se sent par ailleurs floué sur un but de Kostas Mitroglou refusé pour un hors-jeu litigieux. "On est éliminé d'un match qu'on a gagné", peste l'entraîneur Rudi Garcia, partisan de la vidéo. "Mitroglou a mis deux buts", insiste-t-il, alors que son attaquant grec n'en a eu qu'un de validé.

Jeudi : la LFP adopte la VAR

La veille du but controversé de Fabinho contre Saint-Etienne, la LFP annonce l'arrivée de l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) en L1 la saison prochaine, après les championnats d'Allemagne et d'Italie, et en même temps que celui d'Espagne. Quatre situations de jeu peuvent être jugées sur la foi des images par l'assistant vidéo dans son car régie : but marqué, penalty, carton rouge direct, identité d'un joueur sanctionné.
"C'est un progrès incontestable, on arrivera certainement à être sans faute dans peu de temps", se félicite le président de la Fédération (FFF), Noël Le Graët. "Il est certain qu'un arrêt ne doit pas dépasser 30 secondes, 20 secondes. Actuellement on est souvent à 50 secondes parce que ce n'est pas encore tout à fait performant. On doit diminuer ce temps de décision".

Vendredi : le but de Fabinho

Saint-Etienne-Monaco (18e journée de L1), 53e minute. Le tir de Rony Lopes est dévié par Falcao sur Ruffier, qui repousse le ballon sur Fabinho, lequel marque un but validé par l'arbitre. Fabinho était légèrement devant Falcao au moment de marquer, mais pas quand Lopes a tiré. Hors-jeu ou pas? Le capitaine stéphanois, Stéphane Ruffier, en est persuadé et se fait exclure pour l'avoir exprimé de manière trop véhémente auprès de l'arbitre assistant.
Les observateurs se déchirent sur les ralentis, question d'interprétation. "C'est typiquement le cas de figure où tout le monde reste trois heures à regarder la vidéo pour se battre sur des considérations techniques", estime l'ancien arbitre international Saïd Ennjimi dans L'Equipe.
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L'arbitre s'apprête à expulser Stéphane Ruffier lors de la défaite de Saint-Etienne face à Monaco

Crédit: Getty Images

Samedi : "Le dispositif a été défaillant"

"Ce soir, le dispositif a été défaillant. C'est pour ça qu'en seconde période, la Ligue de football et nous, corps arbitral, avons décidé de neutraliser la 'Goal line' pour la deuxième mi-temps car elle n'était pas assez fiable", a expliqué l'arbitre de Troyes-Amiens (1-0), François Letexier.
Ralenti : sur une tête du Troyen Suk en première période, le ballon heurte la barre amiénoise et, au vu des images, s'écrase en partie sur la ligne, puis ressort. M. Letexier sent sa montre vibrer et valide aussitôt le but. Or, la modélisation sur écran indique que le ballon n'a pas franchi la ligne... S'ensuivent moult palabres au bord du terrain, puis l'arbitre accorde le but. Mais les discussions reprennent entre M. Letexier, les joueurs et les staffs. Finalement, l'arbitre refuse le but, au terme d'une dizaine de minutes de grande confusion. "C'est surtout dommage pour l'arbitre qui se retrouve dans une situation inconfortable. Cela a créé de la confusion", juge l'entraîneur d'Amiens, Christophe Pélissier.

Dimanche : carton jaune à la "Goal Line Technology"

Didier Quillot, le directeur général exécutif de la Ligue (LFP), a autorisé le débranchement de la Goal Line Technology à la mi-temps de Troyes-Amiens. "Nous avons décidé de convoquer GoalControl (la société en charge de la technologie, NDLR) lundi pour les entendre dans la semaine. Ça fait trois incidents depuis le début de la saison, sur 170 matches, ce qui fait moins de 1% (1,8% en réalité). Mais c'est trop. Même si ce ne sont que trois incidents, c'est trop. La technologie doit être absolument infaillible", a-t-il assené dimanche sur RMC.
Le ton a changé par rapport à jeudi, lorsque le numéro 2 de la LFP disait : "On a un contrat avec GoalControl, il y a encore une saison. A ce stade, il n'est pas prévu de changer de contrat, mais on est extrêmement vigilant sur la goal line". D'autant que plusieurs incidents ont déjà été recensés depuis l'introduction de la technologie en Ligue 1, en 2015.
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