L'hommage à Johnny , montagnes russes et la fusée Mbappé : les tops et les flops de samedi

En football, comme partout d'ailleurs, il y a ce que l'on appelle des actes fondateurs. A écouter et décrypter Leonardo Jardim en conférence de presse, après la remontée fantastique de l'ASM face à Troyes (3-2), ce match de la 17e journée portait en son sein tous les signaux d’un tel acte, idéal pour lancer définitivement cette ASM dans cet exercice 2017/2018 bien trop inégal. "C'est une belle remontée et un bon état d'esprit.. L'équipe a montré beaucoup de caractère", a souligné Jardim. "C'est le plus important. Je pense que cette victoire peut donner confiance aux joueurs dans leur qualités."

Si vous aviez encore des larmes aux yeux et les poils hérissés après la cérémonie en l’honneur de Johnny Hallyday ce samedi à Paris, pas sûr que la Ligue 1 vous ait remonté le moral. Mais c’était beau. Dans tous les stades de l’Hexagone, la voix de Johnny a résonné en avant-match. Au Parc des Princes, c’est "Allumer le feu" qui a retenti à chaque but parisien. A Metz, c’est "Diego, libre dans sa tête" qui est sorti de la sono. Un hommage à la hauteur du bonhomme qui décidemment était dans tous les cœurs ce samedi 9 décembre.

Parfois, quand la poisse vous tient, elle ne vous lâche plus. C’est un peu ce qu’expliquait Pascal Dupraz ces derniers jours après avoir vu ses joueurs rater trois penalties consécutifs en L1. Alors, quand Max-Alain Gradel s’est écroulé dans la surface et que Sebastien Moreira a sifflé penalty, c’est tout le Stadium qui a retenu son souffle. Mais pas l’attaquant toulousain. Son penalty parfaitement exécuté n’a laissé aucune chance à Vercoutre. Et mis fin à une série qui ne pouvait plus durer.

Trente-deux ans mais aucun signe de fatigue. Bien au contraire. Ce samedi, Jimmy Briand avait la santé solide et l’envie de se montrer. Insaisissable, infatigable, l’international français (5 sélections) a tout fait à la défense dijonnaise. Son but tout en toucher pour ouvrir le score fut subtil. Son accélération pour offrir le 3-0 à Marcus Coco brutale. Et quand Briand va, c’est tout Guingamp qui jubile.

Il y a des semaines dont on se souvient davantage. Celle vécue par Kylian Mbappé n’est pas mal dans le genre. Mardi, face au Bayern, il a été le seul à se montrer et a encore battu un record de précocité. Jeudi, il a terminé septième au Ballon d’Or, devenant le plus jeune joueur à intégrer le Top 10. Samedi, il a été flashé à 36 km/h sur une accélération monstre pour marquer le but du 3-1. Mais bon, étant donné l’ascension sans fin du gamin, il est possible que ce type de semaine devienne fabuleusement banal.

Ce n'était pas la soirée de Danijel Subasic. Malgré le succès de l'AS Monaco face à Troyes (3-2), le portier asémiste, auteur de deux bourdes sur les deux buts troyens, ne s'est pas montré spécialement rassurant dans la cage. Cette fébrilité du Croate est d'ailleurs une petite constante depuis le début de la saison. Philosophe et maître du temps, Leonardo Jardim a raconté sa leçon de management avec son portier en conférence de presse. "J’ai parlé avec Suba. Ça n’a pas bien marché pour lui mais l’important c’est la victoire. Je lui ai demandé son maillot pour me souvenir de cette remontada toute la saison. Peut-être que c’est lui qui nous donnera la victoire lors du prochain match."

Dijon a pris une bonne fessée et cela l'a curieusement laissé sans réaction. C'est cette attitude de petit élève bien trop sage qu'a déploré à juste titre l'entraîneur dijonnais, Olivier Dall'Oglio, après la déroute de ses hommes au Roudourou face à Guingamp (4-0). "Avant de parler de l'expulsion, je trouve qu'on a abdiqué trop vite. Au lieu de voir une rébellion, j'ai eu l'impression que chacun baissait d'un cran", a concédé le technicien après la rencontre. "On ne peut pas être fier de grand-chose, on repart avec une fessée. On a été bouffés." Voilà qui a le mérite d’être clair.