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Ligue 1 - 13e journée - Les quatre chantiers de Lamouchi

Jean Canesse

Mis à jour 18/11/2017 à 12:45 GMT+1

LIGUE 1 - En déplacement à Strasbourg samedi (20h), le Stade Rennais va se présenter pour la première fois avec Sabri Lamouchi sur son banc. Après avoir remplacé Christian Gourcuff avant la trêve international, le nouvel entraîneur des Bretons va avoir du pain sur la planche.

Sabri Lamouchi en 2016.

Crédit: Getty Images

Obtenir le soutien des joueurs

C’est l’enjeu de tout entraîneur de football et, a fortiori, de tout capitaine de navire : obtenir le soutien d’un vestiaire pour mettre en place sereinement sa tactique et ses principes de jeu. Arrivé à Rennes en cours de saison, Sabri Lamouchi devra batailler pour obtenir gain de cause, notamment parce que les quatre victoires consécutives glanées avant la trêve internationale ont donné un peu de fil à retordre à la théorie selon laquelle les Bretons avaient lâché Christian Gourcuff.
"J'hérite d'un groupe, d'un système et de principes, on va y aller à petites doses pour ne pas tout bouleverser", a d’ailleurs annoncé Lamouchi avec une certaine précaution lors de son arrivée chez les Rouge et Noir, ses nouveaux protégés travaillant le 4-4-2 cher à Gourcuff depuis près d’un an et demi. L’ancien milieu de terrain international (12 sélections en Bleu) ambitionne toutefois de travailler sur la réactivité de ses joueurs et leur "personnalité", ce qui devrait pour le coup l’aider à gagner quelques points auprès d’eux.
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Quitter (enfin) le ventre mou

C’est l’autre chantier majeur sur lequel Sabri Lamouchi sera jugé : son bilan comptable. C’est une lapalissade, le monde du football professionnel exige des résultats à court terme et ce même dans des clubs qui accordent un grand crédit à leur entraîneur. Si le spectre de la relégation ne revient pas hanter les Rennais prochainement (le SRFC ne compte que cinq points d’avance sur Strasbourg, barragiste et prochain adversaire samedi), Lamouchi devrait être libre de finir la saison en toute quiétude.
Dans le ventre mou ces cinq dernières saisons (de 2013 à 2017, les Rennais ont terminé respectivement aux 13e, 11e, 9e, 8e et 9e places), le SRFC compte enfin retrouver les places d’honneurs du championnat. Pour cette saison, intégrer le top 5 semble déjà compromis (Nantes, 5e et deuxième adversaire pour Lamouchi, a huit points d’avance) mais une sixième place (trois points de retard) n’est pas à exclure. A condition d’améliorer sérieusement la qualité de l’équipe.
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Bonifier l’attaque

A l’instar d’un FC Nantes qui table sur une solidité collective avant d’exceller dans l’art de l’attaque, le Stade Rennais ne brille pas forcément sur le front offensif. Il faut dire que le club breton a connu quelques difficultés dans ce secteur lors des trois premiers mois de compétition. L’attaquant Ismaïla Sarr, recrue vedette du mercato, a été blessé sérieusement (et pour plusieurs mois) après seulement sept journées, tandis que l’Espagnol Thomas Brandon, arrivé du Real Majorque cet été aussi, a disputé fin octobre son seul et unique match de Ligue 1.
De fait, le meilleur buteur du club est pour l’instant un milieu de terrain, en la personne de Benjamin Bourigeaud (quatre buts), et le total moyen de 14 buts inscrits en 12 matches par le Stade Rennais ne favorise pas son nombre de victoires (quatre). Dans ce domaine, Sabri Lamouchi aura du pain sur le planche et peut-être une recrue – au moins - à réclamer au prochain mercato hivernal.
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Brandon (au centre) buteur pour Rennes contre Montpellier.

Crédit: Getty Images

Conserver la même affluence au Roazhon Park

Malgré un début de saison très compliqué, un spectacle pas toujours flamboyant sur le terrain et beaucoup de remous en coulisses, les supporters du Stade Rennais n’ont pas déserté l’enceinte du Roazhon Park depuis le début de la saison. Le stade du club breton possède même un bon taux de remplissage en Ligue 1, à hauteur de 75% (chiffre fourni par la LFP) et le club désormais dirigé par Olivier Letang figure sur le podium des clubs de l’élite "championnat des tribunes". Charge à Lamouchi, mais aussi aux nouvelles têtes rennaises, de faire perdurer cette belle actualité malgré le départ du très apprécié Gourcuff.

Bonus : gagner un titre

Ce ne sera pas aisé, loin s’en faut, puisque le PSG a tout juste laissé filer une Ligue 1, deux Coupe de France et deux Coupe de la Ligue sur les quinze derniers trophées nationaux. Mais, en cas de faux pas du club parisien dans l’une des deux coupes par exemple, le Stade Rennais aura évidemment pour ambition d’être celui qui en profitera. Pour rappel, le SRFC a gagné deux Coupe de France dans son histoire (en 1965 et 1971) et a perdu trois finales ces dernières années : deux contre Guingamp en Coupe de France (2009, 2014) et une contre Saint-Etienne en Coupe de la Ligue (2013).
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La déception rennaise après la finale de Coupe de France 2009 perdue face à Guingamp.

Crédit: AFP

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