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OL - LOSC : "C'est un danger pour l'institution" : Aulas avait tout prévu pour Bielsa

ParAFP

Publié 29/11/2017 à 00:02 GMT+1

LIGUE 1 - Critique dès l'annonce de la nomination de Marcelo Bielsa au LOSC, Jean-Michel Aulas avait eu tout juste au regard des évènements. Et, en regardant de plus près la gestion du club lyonnais, force est de constater qu'il évite ce genre de modèle.

Jean-Michel Aulas, président de l'OL

Crédit: Getty Images

"Moi, je l'ai déjà dit, je ne le prendrais pas". Jean-Michel Aulas n'a jamais été fan de Marcelo Bielsa, ne s'en est jamais caché, et l'histoire lui a donné raison puisque Lille vient de débarquer "El Loco" avant son déplacement à Lyon mercredi en L1. "Non pas que ce ne soit pas un très bon entraîneur mais quand on est dirigeant d'un très grand club, il faut viser la stabilité et la maîtrise de l'institution", avait déclaré, visionnaire, le président lyonnais lors de l'annonce du retour en France du technicien argentin, âgé de 62 ans.
"Quand vous êtes président, vous n'êtes pas là pour amuser la galerie ou pour avoir des résultats pointus sur un match (...) Je pense qu'il faudra que Gérard Lopez et Marc Ingla [respectivement président et directeur général du LOSC, NDLR] soient très amis avec Marcelo Bielsa pour qu'il puisse donner son maximum sans mettre en danger la structure qui l'emploie", taclait à l'époque le patron de l'OL.
Et de citer en exemple l'Olympique de Marseille, que Bielsa avait abandonné au soir de la 1re journée de la saison 2015-2016. "L'OM a eu beaucoup de difficultés après son départ. Mon ami Vincent Labrune (ex-président du club, ndlr) s'est retrouvé du jour au lendemain sans personne. Et quand vous allez à la guerre sans le général qui vous a préparé les équipes, c'est difficile", insistait Aulas. "Ceci étant, c'est une bonne nouvelle parce qu'il (Bielsa) fait le spectacle. Les journalistes pourront parler de la glacière à défaut de parler du jeu. Donc c'est bien pour le championnat de France", ironisait encore "JMA".

Genesio, l'anti-Bielsa

Aulas s'en était déjà pris à Bielsa dans le passé. Le 19 mai 2015 dans l'émission J+1, alors que l'Argentin entraînait encore l'OM, il avait déjà déclaré qu'il "ne pourrait clairement pas travailler avec Bielsa", en le qualifiant, déjà, de "danger pour l'institution". "Il a fait un bien fou à notre championnat mais quand on est président de club, on ne peut pas accepter ce comportement", poursuivait-il. Allusion aux critiques que Bielsa avait émises publiquement sur la stratégie de recrutement du club marseillais.
"Aucun entraîneur à Lyon n'aurait fait cette déclaration. C'est comme si dans une société industrielle, le directeur de la production qui serait l'entraîneur venait à traiter ses dirigeants de menteurs", s'offusquait alors le patron de l'OL. Aulas a eu raison. Sur toute la ligne. Depuis neuf mois (annonce de son retour en L1, effective depuis 5 mois), on a beaucoup parlé de Bielsa, de Lille, de son recrutement, de son organisation tactique, des aménagements au centre d'entraînement... mais nettement moins du jeu.
Bilan pour le LOSC ? Collé au fond de la classe, 19e après 14 journées, avec seulement trois victoires pour huit défaites, et 12 buts inscrits pour 22 encaissés. Sur le terrain de Lyon, nouveau dauphin du PSG, n'a pas pris de but depuis 651 minutes tout en en marquant 29 sur ses 9 derniers matches... Autres statistiques, autre management, avec un coach français et pas clinquant (Bruno Genesio). Aujourd'hui, la stratégie de l'Argentin s'est déplacée vers un autre terrain, judiciaire, pour récupérer une indemnité évaluée entre 14 et 16 millions d'euros. Pas sûr qu'Aulas l'aurait entendu de cette oreille.
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Jean-Michel Aulas, président de Lyon

Crédit: Getty Images

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