Lucien Favre : " Je ne suis pas inquiet car je ne suis pas surpris"

Après l'idylle de l'exercice 2016-2017, l'OGC Nice vit une reprise des plus difficiles. Quelques jours après une élimination plus que logique contre Naples en barrages de la Ligue des champions, les Aiglons peinent aussi à décoller en Ligue 1 avec un troisième défaite en quatre journées et un surprenant 16e rang. Avec les départs cet été de Belhanda, Baysse et le feuilleton Séri, les Azuréens n'ont plus rien de fringant troisième du championnat la saison passée. La situation est prise très au sérieux par l'entraîneur suisse du club Lucien Favre, qui n'a pu que constater les dégâts après la défaite cinglante chez le promu Amiens (3-0).

"On est moins bon dans le jeu, moins bon défensivement, c'est un équilibre à trouver avec les joueurs qui sont à disposition. Pour le moment, c'est très très difficile car on encaisse des buts dommageables. On prend trop de buts car on manque de stabilité. On n'a pas assez le ballon, on n'a pas d'occasion, on perd le ballon trop vite. On a manqué de percussion, de combinaisons justes. Il faut trouver l'équilibre de l'équipe et trouver le système qui correspondra le plus à l'équipe."

Le bilan n'est guère reluisant mais plus surprenant encore, Favre semble déjà dépité, comme sans ressources, un écho à ses propos après la défaite contre Naples mercredi. Si ses joueurs ont tenté de réagir en deuxième mi-temps en Picardie, leurs efforts se sont montré vains, et l'entraîneur du Gym refuse de voir le match européen de mercredi comme une quelconque justification. "Le manque de fraîcheur ne peut pas être une excuse, même les joueurs n'invoqueraient pas cela. Je ne suis pas inquiet car je ne suis pas surpris. Il faut se remettre au travail."

Défense constamment mise à mal qu'elle soit à 3 ou à 5 éléments, animation offensive insuffisante et pépins physiques déjà importants : Favre est conscient des ennuis de son équipe à produire du jeu. Il réclame désormais du temps et de la patience pour trouver la bonne carburation. "Il y a des tas de trucs qui se sont passés depuis la reprise, c'est clair, mais encore une fois, il faut trouver le juste système de jeu avec les joueurs à disposition." Et la fuite des talents n'est peut-être pas finie avec le métronome Jean-Michaël Séri, ce que le Suisse a refusé de commenter autrement que pour déplorer un avenir sans son milieu de terrain ivoirien. "Si Seri est là, bien sûr que ça ira mieux, mais ce n'est pas seulement ça. On a vu peu de choses. Il a manqué de l'entente collective, ce n'est pas huilé."

Entre la trêve internationale et les derniers jours du marché des transferts où les Niçois sont passés maîtres par leurs bonnes pioches, il y a encore beaucoup à faire pour revenir vers les hautes cimes qu'ils se sont désormais fixé.