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Management, caractère, popularité : Jardim - Bielsa, deux tacticiens que tout oppose

Glenn Ceillier

Publié 21/09/2017 à 23:28 GMT+2

LIGUE 1 - Marcelo Bielsa et Leonardo Jardim se retrouvent ce vendredi en L1. L'entraîneur de Lille et celui de l'AS Monaco ont découvert le championnat de France en même temps. Mais sinon, tout les oppose.

Marcelo Bielsa avec Leonardo Jardim - 2017

Crédit: Eurosport

Marcelo Bielsa ou Leonardo Jardim, faites votre choix ! On prend les paris, il y aura sûrement deux camps bien tranchés. Les deux techniciens ont découvert la L1 le même été. Sont des amoureux de la tactique. Vivent pour le football. Sont aussi des formateurs réputés. Et ils ont connu plusieurs expériences – souvent réussies - dans divers championnats à travers l'Europe. Mais pour le reste, tout les oppose. Ou presque.

Caractère : Le discret contre le volcan

La dernière conférence de presse de Marcelo Bielsa l'a encore rappelé. Le technicien argentin a l'habitude d'offrir des sorties atypiques devant les médias. Avec lui, c'est régulièrement le show. Imprévisible et pointilleux, il est capable de tout. De volte-face surprenants ou de colères froides. Cette tendance à faire des vagues est bien loin du quotidien de Leonardo Jardim. Depuis son arrivée sur le Rocher, le Portugais a rarement fait parler de lui en conférence de presse. Il garde son sang-froid et tombe rarement dans la caricature.
L'une de ses rares sorties qui a marqué les esprits ? Celle sur son absence de la présélection pour le titre de meilleur entraîneur de la saison lors de son premier exercice en France : "Les quatre meilleurs entraîneurs français de Ligue 1 sont nommés. Moi, je vais peut-être gagner le prix du meilleur maçon portugais de France! D'ailleurs, je les salue." Cela en avait surpris plus d'un.
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Jardim : ''En 2014 et 2015, j’ai gagné la truelle d’or''

Le management : l'adaptation face à la rigueur

Formateur réputé, Marcelo Bielsa a une idée bien précise de ce qu'il souhaite. Et en général, c'est un peu toujours la même histoire dans chaque formation où il s'est assis sur un banc : intensité, rigueur, pressing haut et jeu direct. Un plan de bataille qu'il impose. Et soit ça passe, soit ça casse. En ce moment à Lille, c'est ainsi compliqué. Le temps sûrement que la sauce prenne.
A l'inverse, Leonardo Jardim ne cesse de démontrer sa capacité d'adaptation depuis son arrivée sur le Rocher et au rythme des changements dans le projet sportif monégasque. Par son aptitude à gérer des stars comme Falcao ou James Rodriguez. Mais aussi en termes de tactique. On lui a ainsi longtemps reproché d'être trop frileux avant de séduire en allant chercher le titre avec un jeu offensif attrayant.
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Marcelo Bielsa a la tête des mauvais jours.

Crédit: Getty Images

La popularité : Le "chaman" face au pragmatique

Sa présence sur le banc de Monaco depuis 2014 y est sûrement pour quelque chose. Leonardo Jardim est un tacticien surprenant d'efficacité mais il ne soulève pas les foules. Il n'a pas un charisme fou. Ou une aura hors du commun. En tout cas, cela ne transpire pas chez les supporters. Réfléchi, fin psychologue, il passe par d'autres moyens pour se transformer en meneur d'hommes. Mais sa popularité n'est pas démentielle. Surtout quand on la compare avec ses récents succès.
Marcelo Bielsa, c'est autre chose. Si son palmarès n'est pas très rempli, l'entraîneur du LOSC est adulé par les supporters. Et on ne parle pas seulement de Marseille. C'est le cas presque partout où il est passé. Le stade des Newell's Old Boy, où il a entraîné de 1990-92, porte ainsi son nom ! L’Argentin arrive à emballer les supporters autant qu'il tire le meilleur de ses joueurs.
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Leonardo Jardim (Monaco)

Crédit: Getty Images

L'état du projet : L'habitué face au novateur

Avec Monaco, Leonardo Jardim a pris l'habitude de se réinventer presque chaque début de saison. Mais il connait désormais le projet sportif monégasque et en tire le meilleur. Si son visage a encore bien changé cet été, le champion de France pointe ainsi encore à une belle deuxième place après six journées.
Marcelo Bielsa est lui reparti totalement de zéro dans un projet qui peut ressembler à celui de l'ASM : de nombreuses recrues à fort potentiel de plus-value (13, avec un âge moyen d'un peu plus de 21 ans). Les débuts sont compliqués comme en témoigne la 17e place du LOSC. Mais pour se rassurer, les supporters lillois peuvent se rappeler que Monaco de Jardim pointait à la 16e place après 6 journées lors de son premier exercice…
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