Mené 2-0, l'OM s'impose 4-2 à Nice et grimpe sur le podium

A défaut d’un talent démesuré, cet OM a du caractère. Beaucoup de caractère même. Ce n’est pas Nice, renversé à domicile ce dimanche après avoir mené 2-0, qui dira l’inverse. A la faveur d’un doublé d’un Lucas Ocampos décidemment incontournable et d’erreurs d’appréciation de Yoan Cardinale, la troupe de Rudi Garcia enchaîne une troisième victoire (2-4).

Elle monte ainsi sur le podium de Ligue 1. Inespéré il y a encore trois semaines. Au classement, l’OM n’a même que trois petits points de retard sur Monaco tandis que Nice, 10e, manque l’occasion de revenir sur le groupe de tête.

Mais quel match ce dimanche à l’Allianz Riviera ! Décousue, spectaculaire et pleine de rebondissements, cette opposition a d’abord offert un premier acte entièrement niçois. Après l’ouverture du score signée Balotelli sur corner (1-0, 4e), c’est Seri, d’une frappe détournée par Rami, qui a plongé l’OM dans le désarroi (2-0, 16e). On pensait que le show était terminé, que Marseille allait baisser la tête et laisser la lumière à son voisin azuréen. Ce fut tout l’inverse.

Car, avec Lucas Ocampos, Rudi Garcia dispose d’un guerrier argentin qui a rappelé à quel point la grinta pouvait être primordiale. Après un centre anodin de Zambo, dévié par Thauvin, l’ancien de River Plate s’est jeté pour relancer l’OM (2-2, 26e). Le début de la furia marseillaise. C’est d’abord le pauvre Pierre Less-Melou qui a trompé Cardinale en voulant venir donner un coup de main derrière (2-2, 41e) puis c’est encore Ocampos qui a profité d’une claquette complètement ratée de Cardinale pour permettre à son équipe de mener à la pause (2-3, 44e).

La suite ? Un show Mandanda. Pas forcément brillant depuis le début de saison, l’international tricolore a permis à l’OM de préserver son résultat en s’employant à de nombreuses reprises (12e, 58e, 68e, 74e, 83e, 88e). Mieux, il a sauvé un penalty en fin de match en stoppant la frappe trop anodine de Pléa qui aurait pu relancer la fièvre niçoise (83e).

Avant cela, c’était Luiz Gustavo qui avait marqué le but du break au retour des vestiaires après avoir chipé le ballon dans les pieds d’un Seri qui a sombré (2-4, 47e). Le tout pour finalement se faire expulser après un tacle dangereux sur Less-Melou (67e). Dès lors, Marseille s’est employé en contre mais a manqué de réalisme pour corser l’addition (89e). Mais l’essentiel est ailleurs pour les Olympiens : ces trois points-là ouvrent des horizons insoupçonnés il y a quelques semaines. Comme quoi, rien n’est jamais fini en football. L’OM et Ocampos l’ont encore montré ce soir.