Nantes : Protocole d'accord signé pour un nouveau stade

Annoncé le 19 septembre dernier, le projet qui réunit Nantes Métropole, le FC Nantes et le consortium YelloPark s'étend sur 23 hectares et comprend également 1500 à 2000 logements, un centre de santé sportive, des commerces, un parking et même un groupe scolaire. "Ce document reprend les principes fondateurs du projet partagés entre les trois partenaires, identifie précisément le périmètre, précise les modalités d'une future promesse de vente (du terrain par la Métropole à YelloPark), les responsabilités de chacun et les conditions suspensives à l'opération", précise le communiqué commun.

"Les négociations pour la mise en oeuvre du projet vont donc se poursuivre dans ce cadre, dans l'attente des résultats de la concertation lancée par YelloPark", ajoute-t-il. YelloPark est une co-entreprise détenue à parité par le groupe d'ingénierie immobilière Réalités et par une société-soeur de Flava, la holding personnelle de Waldemar Kita, à travers laquelle il contrôle le FC Nantes. L'actuel stade de La Beaujoire, construit pour l'Euro-1984, sera détruit car trop cher à rénover pour pouvoir accueillir les 40.000 personnes souhaitées en respectant les normes, assurent les promoteurs.

Une version fortement contestée par des supporters du club, très attachés à l'enceinte actuelle, regroupés notamment dans l'association "À la nantaise", et par son architecte, Berdje Agopyan, qui réclament une consultation sur le principe même de cette démolition. Selon le projet de YelloPark, le nouveau stade coûtera environ 200 millions d'euros. Il restera la propriété du consortium et sera ensuite loué au club pour un loyer de 4 millions d'euros annuels.

La Métropole, qui a toujours refusé ces dernières années de participer au financement de travaux d'agrandissement à la Beaujoire, a imposé plusieurs conditions à son feu vert pour ce projet, parmi lesquelles un financement 100% privé du projet, le maintien du même nombre de places, aux mêmes prix modérés, pour les groupes de supporters, et le lancement d'une large concertation cet automne. Une première esquisse globale du projet devrait voir le jour au printemps prochain.